En 1215, le quatrième concile de Latran officialise, pour la première fois, la notion de mariage chrétien monogame, indissoluble et respectueux des interdits de consanguinité. Mais cette décision, capitale pour les siècles à venir, ne fut affirmée par le pape Innocent III qu’au terme d’une longue lutte théologique.
Ce mariage chrétien venait remplacer ce qui n’était alors qu’un pacte familial et devenait un «sacrement de l’Église», voire le seul cadre autorisé de la sexualité.
Les époux devaient respecter des règles très coercitives de continence conjugale, un des objectifs du mariage chrétien étant de tenter de réfréner la sexualité féminine considérée alors comme «irrépressible» dans la sillage d’Ève.