Bonne nouvelle pour les ressortissants français de la région d’Ottawa: leur «veille consulaire», c’est-à-dire des services administratifs offerts au Canada par leur ministère des Affaires étrangères, est maintenue à l’ambassade, même si le poste comme tel est disparu: des fonctionnaires sur place s’en chargent en plus d’effectuer d’autres tâches.
Depuis quelques années, le gouvernement français cherchait à remplacer la veille consulaire à l’ambassade d’Ottawa par un consulat honoraire à Gatineau ou des services en ligne, ce qui suscitait un certain mécontentement. Mais quand exactement a-t-il opté pour le nouveau système?
Cette question, qu’on pourrait croire très secondaire puisque le problème serait «réglé», fait depuis quelques jours l’objet d’un vif débat entre les conseillers consulaires (élus) Philippe Armengau et Marc Albert Cormier. Le premier, basé à Ottawa, attribue la «victoire» à son intervention lors de la visite du premier ministre Manuel Valls au pays la semaine dernière. L’autre, basé à Toronto, affirme que la décision a été prise au printemps dernier.
La question posée par M. Armengeau et la réponse du ministre Matthias Fekl, secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, de la promotion du tourisme et des Français de l’étranger, qui accompagnait M. Valls, ont été remarquées par Radio-Canada et le journal Le Droit, qui ont rapporté le maintien du service aux quelques milliers de Français de l’Outaouais québécois et de l’Est ontarien.
Ces médias ont été «bluffés» par M. Armengau, lance M. Cormier, qui demande au Droit de rectifier le tir et qui a déposé une plainte auprès de l’ombudsman de Radio-Canada.