Le Hamas approuve l’accord d’unité avec Mahmoud Abbas

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Publié 23/02/2012 par Mohammed Daraghmeh (The Associated Press)

à 18h14 HNE, le 22 février 2012.

LE CAIRE, Égypte – Les dirigeants du Hamas ont réglé leurs différends internes et approuvé l’accord d’unité avec leur rival, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, a annoncé un haut responsable mercredi.

Les membres du bureau politique du Hamas, qui représente la plus haute autorité du mouvement, se sont rencontrés au Caire et ont signé l’accord après plus de 12 heures de discussions en deux jours, selon Izzat al-Rishq, un proche collaborateur du chef du Hamas, Khaled Mechaal.

Depuis 2007, les camps rivaux dirigent deux gouvernements palestiniens distincts: Mahmoud Abbas en Cisjordanie et le Hamas dans la bande de Gaza. Un accord signé entre Khaled Mechaal et Mahmoud Abbas le 6 février au Qatar propose que M. Abbas dirige un gouvernement d’unité nationale jusqu’aux prochaines élections générales dans les Territoires palestiniens.

Les leaders du Hamas dans la bande de Gaza, qui avaient le plus à perdre dans cet accord, se sont d’abord opposés au transfert du pouvoir à M. Abbas.

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L’organisation a employé des dizaines de milliers de personnes dans des postes officiels à Gaza, des employés qui devront maintenant être intégrés dans de plus grandes institutions qui pourraient être dirigées par des partisans de M. Abbas.

Même si l’accord pourrait encore se heurter à l’opposition de la base du Hamas, M. Rishq a affirmé que les dirigeants du mouvement avaient accepté l’entente.

«La rencontre a permis de décider la mise en application complète de l’accord de réconciliation et de la déclaration de Doha», a dit M. Rishq. «Cela met fin au débat et aux discussions sur la position du Hamas quant à l’accord de Doha et met un terme à ce qui semblait être un désaccord au sein du Hamas.»

MM. Abbas et Mechaal se sont ensuite rencontrés au Caire pour discuter des prochaines étapes à entreprendre dans le cadre de l’accord, notamment la formation d’un gouvernement intérimaire composé de technocrates politiquement indépendants. Cette composition gouvernementale viserait à diminuer la visibilité du Hamas, considéré comme une organisation terroriste par les pays occidentaux.

Selon une chaîne de télévision gérée par le Hamas, Khaled Mechaal a affirmé que la rencontre avait été positive et que M. Abbas et lui avançaient dans la bonne direction pour le bien des Palestiniens.

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Nouvelles constructions dans une colonie

Par ailleurs, le gouvernement israélien a donné son accord préliminaire, mercredi, à un projet visant à construire 600 nouvelles résidences dans une colonie du centre de la Cisjordanie, une décision qui a suscité les réprimandes des Nations unies et qui menace d’accroître les tensions entre Israël et les États-Unis.

Les autorités israéliennes ont tenté de minimiser l’importance de la décision, affirmant que la construction des nouvelles résidences ne commencerait pas avant plusieurs années.

Mais la décision pourrait compliquer davantage les difficiles efforts de paix au Proche-Orient, et jette une ombre sur la visite du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou à Washington en mars.

L’émissaire des Nations unies au Proche-Orient, Robert Serry, a qualifié de «déplorable» la décision israélienne, «qui nous éloigne davantage de l’objectif d’une solution fondée sur deux États».

Devant les journalistes, le porte-parole du département d’État américain, Mark Toner, a refusé de commenter directement la décision, mais a affirmé que la politique des États-Unis sur les colonies israéliennes était claire.

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«Nous pensons que cela n’aide pas à ramener les deux parties à la table des négociations. Et nous voulons voir clairement un accord détaillé qui définit les frontières et résout plusieurs questions», a déclaré M. Toner.

Les négociations israélo-palestiniennes sont bloquées depuis trois ans sur la question des colonies.

Les Palestiniens, qui revendiquent la Cisjordanie et Jérusalem-Est pour leur futur État, refusent de négocier tant qu’Israël poursuit sa politique de colonisation. Israël, qui a pris le contrôle de ces territoires lors de la guerre de 1967, affirme que les négociations doivent commencer sans conditions préalables. La communauté internationale s’oppose à toutes les colonies israéliennes.

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