Le paysage médiatique canadien est en train de se transformer. Les canaux spécialisés gagnent des parts de marché aux dépends des réseaux conventionnels et l’internet est en train de devenir la première source d’information pour un nombre grandissant de citoyens.
C’est dans ce contexte qu’il faut placer l’acquisition de CHUM par Bell Globemedia la semaine dernière. Les géants médiatiques veulent diversifier leurs canaux, veulent se donner la possibilité de multiplier et donc de rentabiliser la diffusion de leurs contenus.
Quebecor le fait très bien au Québec, avec le Journal de Montréal, le réseau de télévision TVA et une pléthore de canaux spécialisés et de magazines. Bell Globemedia souhaite en faire autant : la voilà propriétaire de CTV et CITY TV, du Globe and Mail et d’un nombre important de stations radiophoniques dans les principaux marchés urbains du Canada.
Les analystes qui suivent les entreprises médiatiques sont d’avis que d’autres transactions pourraient survenir: Astral pourrait fusionner avec Corus, TVA pourrait acheter des stations de CHUM que ne peut conserver Bell Globemedia et ce même réseau TVA pourrait être le prochain groupe à être acheté selon un analyste de la firme Sprott Securities à Toronto.
Que ve faire le CRTC, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes? C’est à voir. Ce qu’on sait toutefois, c’est que le ministre de l’Industrie Maxime Bernier a demandé à l’organisme fédéral d’être plus libéral, de laisser le marché agir. Et, il est donc possible que le Conseil décide de ne pas empêcher la transaction Bell Globemedia-CHUM, ce qui viendrait ouvrir la voie à d’autres transactions.