Quitter la ville, retourner à la campagne, aux vraies choses, à la solidarité des villages… Combien y pensent? Combien le font? Mais dans un monde où règne la superficialité et l’individualisme ce «retour aux sources» peut s’avérer une longue descente vers une solitude accablante. Avec des mots simples, des phrases courtes et directes, la pièce La Liste, de Jennifer Tremblay, nous plonge dans l’univers d’une femme a qui la recherche de la perfection questionne presque sans le vouloir notre société de consommation.
Mise en scène par Marie-Thérèse Fortin pour le compte du Théâtre d’aujourd’hui, La Liste «semble raconter ce qui paraît banal, mais l’écriture révèle le psyché de cette femme et de son expérience de l’ultra moderne solitude» explique la metteure en scène.
Seule sur scène, une femme raconte le décès de sa voisine et ne peut s’empêcher de se trouver responsable, même si ce n’est pas elle qui l’a tuée.
Dans un décor pensé pour nous faire comprendre la vie que mène cette mère de trois enfants en bas âge, le monologue de la comédienne Sylvie Drapeau nous dévoile une femme à qui on demande trop, à qui notre société demande trop.
Cette recherche de perfection la travaille intérieurement et elle s’est mise à dresser des listes de tout ce qu’elle a à faire. À haute voix, elle liste ses corvées et sa liste de tâches pour la journée.