Un coup d’œil astronomique

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Publié 04/07/2006 par Gabriel Racle

Le ciel va-t-il nous tomber sur la tête? Y a-t-il d’autres planètes habitées? Combien de planètes compte vraiment notre système solaire? Voilà, parmi d’autres, quelques questions que l’on peut se poser, si l’on s’intéresse à l’univers dont nous faisons partie et si l’on suit quelque peu les découvertes sans cesse renouvelées que nous apporte l’astronomie.

Les aventures d’Astérix le Gaulois ont popularisé la crainte qu’avaient les Gaulois de voir le ciel leur tomber sur la tête, crainte dont fait état le géographe grec Strabon (-57-21-25?) dans le livre VII de sa Géographie.

Cette question n’est peut-être pas dépourvue d’actualité. En juin 2004, un astéroïde d’environ 320 mètres de long et d’une masse de 4 600 tonnes a été découvert par les astronomes dans sa course autour du soleil qui croise deux fois l’orbite terrestre à chacune de ses révolutions. Les premiers calculs estimaient que l’objet pourrait croiser l’orbite de la Terre en avril 2029, avec une collision peu probable, mais pas impossible.

Depuis, de nouveaux calculs (31 octobre 2005) ont repoussé la date de croisement des deux orbites à avril 2036 avec un degré de 1 sur 10 sur l’échelle des accidents cosmiques de Turino. Apophis, c’est le nom de cet astéroïde, devrait frôler la terre à 36 250 km. Ouf!

Mais un autre objet céleste se profile à l’horizon, un horizon lointain, à vrai dire, c’est 2004VD17, un rocher cosmique de 500 mètres de long et d’un milliard de tonnes, découvert le 27 novembre 2004. Son impact déclencherait une énergie de 10 000 mégatonnes, l’équivalent de l’explosion de toutes les armes nucléaires terrestres.

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Mais une telle collision avec notre planète aurait lieu le 4 mai 2102 et sa probabilité serait d’un peu moins de 1 pour 1 000. «Heureusement, il nous reste encore près d’un siècle avant que VD 17 vienne nous effleurer. Cela devrait nous laisser amplement le temps nécessaire pour préciser son orbite et, plus probablement, déterminer que l’astéroïde va éviter la Terre», de dire David Morrison, expert de la Nasa spécialisé dans les corps célestes proches de la Terre.

Et une question d’astéroïde agite justement les milieux astronomiques. Classiquement, on comptait neuf planètes dans le système solaire: Mercure, Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton.

Mais on a découvert, en mars 2004, un nouveau corps céleste, bien plus loin que l’orbite de Pluton, 2003 VB12, dénommé Sedna. On a parlé de 10e planète. Mais des scientifiques influents considèrent que cet objet ne devrait pas recevoir le statut de planète, pas plus que Pluton, parce que beaucoup d’autres objets ronds, dont certains assez volumineux, voguent après l’orbite de Neptune. Pluton a une taille légèrement supérieure à Sedna (2 274

Mais avec la découverte du Trident de Neptune, annoncé par la revue Nature en mai 2006, c’est bien de planètes dont il s’agit, plus exactement de trois nouvelles exoplanètes de 10, 12 et 18 fois la masse de la Terre, découvertes par une équipe européenne d’astronomes.

Ces planètes tournent autour d’une étoile à peine moins massive que notre Soleil, située dans la constellation de la Poupe, à environ 40 années-lumière de notre système solaire.

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Les modèles de formation et d’évolution planétaire indiquent que deux planètes doivent être rocheuses et que la planète extérieure doit avoir une enveloppe gazeuse surmontant un noyau de roches et de glace. Cette dernière est située dans la zone «habitable», c’est-à-dire à une distance de son étoile où l’eau liquide pourrait être présente. (Voir notre article «Sommes-nous seuls dans l’univers», L’Express, 7-13 mars 2006)

Une note de couleur pour terminer. En dehors de la Terre, le bleu est une couleur rare. On savait que Saturne avait un anneau bleu, parmi des centaines. On vient de trouver (avril 2006) qu’Uranus possède aussi un anneau bleu. Un peu de rouge avec Jupiter. Son immense tache rouge, un tourbillon de 12 000 x 25 000 km (soit 2 fois la taille de la Terre) où règnent des vents de 500 km à l’heure, devrait rencontrer, le 4 juillet prochain, une autre tache rouge, plus récente et plus petite. Que va-t-il se passer?

Notons au passage que des chercheurs de l’Université de la Colombie-Britannique ont découvert neuf nouveaux satellites autour de Jupiter qui en compte maintenant 61. L’univers, un monde en perpétuelles découvertes!

Auteur

  • Gabriel Racle

    Trente années de collaboration avec L'Express. Spécialisé en communication, psychocommunication, suggestologie, suggestopédie, rythmes biologiques, littérature française et domaine artistique. Auteur de très nombreux articles et d'une vingtaine de livres dont le dernier, «Des héros et leurs épopées», date de décembre 2015.

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