Afin de proposer «une autre approche» concernant la réforme des services publics de l’Ontario que celle du gouvernement libéral provincial et de sa commission présidée par l’économiste Don Drummond, la Fondation des services publics du Canada commencera son propre examen le 5 janvier, à Kingston.
«En raison du mandat qui lui a été donné pour réformer les services publics de l’Ontario, la Commission Drummond a enclenché un processus qui va dans le mauvais sens», soutient Mme Judy Wasylycia-Leis, présidente de la Commission sur la qualité des services publics et l’équité fiscale.
«Jusqu’à ce jour, le travail de M. Drummond consistant à réduire et à éliminer les services publics de l’Ontario a été effectué derrière des portes closes. On lui a donné carte blanche et le public n’a pas accès à son travail. Il est temps d’examiner d’autres moyens de maintenir des services publics de qualité en Ontario par l’entremise d’un système fiscal visant à financer les services et les programmes.»
Au cours des dernières semaines, M. Drummond a laissé entendre que son groupe de travail recommandera d’importantes réductions des dépenses publiques afin de compenser la croissance plus lente que prévu des revenus de l’État.
L’ex-économiste en chef de la Banque TD, qui a aussi travaillé au ministère fédéral des Finances sous Paul Martin, a notamment indiqué que l’augmentation de 3%, évoquée par le gouvernement, dans le secteur de la santé (de loin le plus gros ministère provincial), serait encore trop élevée. Et en éducation (le deuxième plus gros ministère), il indique que la réduction du nombre d’élèves par classe et l’offre universelle de la maternelle et du jardin n’étaient peut-être pas de bonnes idées du point de vue financier.