Les industries aéronautiques américaines et européennes sont stimulées par les commandes militaires et d’autres aides gouvernementales. On n’a donc pas à se scandaliser, chez nous, quand Bombardier obtient quelques milliards du gouvernement du Québec et éventuellement d’Ottawa pour développer un nouvel avion.
C’est l’opinion de Suzanne Benoît, la pdg d’Aéro Montréal, le regroupement des fabricants d’avions et d’équipements qui font de la métropole francophone l’une des trois plaques tournantes mondiales de cette industrie, avec Seattle et Toulouse.
La «grappe aérospatiale» québécoise est d’ailleurs «complémentaire» à celle de l’Ontario (le Ontario Aerospace Council), a-t-elle expliqué à la tribune du Club canadien de Toronto mardi dernier.
Celle de Montréal est dominée par quatre grands constructeurs: Bombardier (avions), Bell Hélicoptères, CAE (simulateurs) et Pratt & Whitney (moteurs). Tandis que celle de l’Ontario compte un grand nombre de petits et moyens équipementiers et fournisseurs de services… comme AirStart, le «dépanneur» de pièces d’avion fondé par Rob Wills et Anne Vinet, la prochaine présidente du Club canadien.
Mme Benoît rêve d’un «corridor Nord-Est» associant les intervenants du Québec, de l’Ontario et des états américains avoisinants.