Les futures coupes budgétaires orchestrées par le gouvernement fédéral ne doivent pas entraver la défense et la promotion des langues officielles en milieu minoritaire, s’inquiète Graham Fraser, commissaire aux langues officielles. Dans le but de préserver la vitalité des communautés en milieu minoritaires, il demande au premier ministre de modifier une partie de la Loi sur les langues officielles. Ces propos sont issus du rapport annuel du commissaire, son cinquième, déposé le 18 octobre au Parlement.
La restructuration financière lancée par le gouvernement Harper, connue sous l’appellation Plan d’action de réduction du déficit, demande aux ministères de réduire de 5 ou 10 % leurs dépenses.
Graham Fraser se dit préoccupé par cette mesure. «Je ne prétends pas qu’on cible particulièrement les langues officielles – ni qu’elles devraient faire exception à la règle, mais il y a un danger qu’elles soient indument touchées. […] Si chaque institution procède, de façon indépendante, à des coupures dans les programmes qui touchent les langues officielles, l’effet cumulatif sera beaucoup plus important que 5 ou 10 %.»
La partie VII de la Loi
Cette année, le commissaire aux langues officielles met largement l’accent sur la partie VII de la Loi sur les langues officielles, qui traite de la mise en place des mesures positives pour les communautés francophones et anglophones partout au pays.
Modifiée en 2005, la partie VII de la Loi doit devenir une priorité du gouvernement fédéral répète Graham Fraser. Une de ses recommandations vise d’ailleurs une nouvelle modification «pour permettre une application plus cohérente de la Loi».