Au début, c’était une manifestation d’écologistes comme il y en a chaque semaine. 1250 arrestations plus tard, une question émerge: l’exploitation de pétrole serait-elle plus fragile qu’on ne le pense en Amérique du Nord?
Inquiète de l’instabilité au Moyen-Orient, il y a longtemps que l’industrie cherche à extraire de l’or noir dans des endroits plus près de chez elle.
C’est ce qui explique les énormes investissements pour aller en extraire du fond du golfe du Mexique — et tôt ou tard dans l’Arctique — et pourquoi les sables bitumineux de l’Alberta sont si importants.
Mais l’impact d’une manifestation tenue devant la Maison-Blanche ces deux dernières semaines — 1250 arrestations, dont des vedettes, une pétition signée 600 000 fois et l’histoire la plus lue sur Google News pendant une journée — ébranle des certitudes.
Cette manifestation a pour but de s’opposer à la construction d’un pipeline, Keystone XL, qui relierait l’Alberta à des raffineries du Texas et, de là, au golfe du Mexique.