Les mouches semblent avoir fait un retour en force cet été. Difficile de se priver de leur envahissante compagnie à l’extérieur comme à l’intérieur des habitations. Heureusement, la mouche domestique s’avère une colocataire plus agaçante que piquante!
«2011 serait plutôt une année à moustiques», corrige toutefois Marjolaine Giroux, entomologiste à l’Insectarium de Montréal. «Il y a une multiplication des générations en raison des nombreuses précipitations estivales. Pour les mouches, c’est plus difficile à dire avant la fin de l’été.»
La spécialiste des diptères connaît pourtant une saison occupée. L’entomologiste poursuit des recherches sur les mouches sarcophagides (Sarcophagidae) du Québec. Ces mouches qui ont la peu ragoûtante particularité de participer… à la décomposition des cadavres d’animaux et d’humains.
En collaboration avec Jade Savage, du département des sciences biologiques de l’Université Bishop, à Sherbrooke, et Robert Loiselle, de l’Université du Québec à Chicoutimi, elle étudie leur prolifération lors de la décomposition de carcasses à une température tempérée.
Premier constat: les espèces locales constituent des… nettoyeurs efficaces! Dans la région de Montréal, la carcasse de porc de 30 kg a disparu rapidement sous l’activité effrénée de leurs pièces buccales et de leurs trompes. «Cela a pris une heure, mais ici il fait plus chaud qu’à Chicoutimi», dit la chercheuse.