À la Ville de Toronto, est-ce qu’on connaît les employés en mesure de communiquer en français ? Est-ce que l’administration municipale encourage ses employés à offrir des services en français ? Est-ce que des insignes appropriés sont utilisés pour aider les résidants et touristes francophones à identifier les employés municipaux en mesure d’offrir des services en français ? Toronto reçoit-elle sa juste part de touristes et d’investissements financiers en provenance des pays francophones ?
Le Conseil municipal de la Ville de Toronto a mis en place un programme d’examen de l’ensemble de ses services. Les conseillers élus l’automne dernier prendront-ils des décisions en lien avec notre statut de métropole d’un pays ayant deux langues officielles et de capitale d’une province dont les tribunaux ont le français et l’anglais comme langues officielles?
Bientôt, nous connaîtrons le sort réservé au Comité français de la Ville de Toronto dont l’existence est présentement menacée par l’équipe dirigée par le maire Ford. Y aura-t-il amélioration ou réduction des services en français ?
À mon avis, Toronto aurait profit de s’inspirer de la Louisiane. Cet État américain valorise la présence de francophones sur son territoire et sait qu’il est dans son intérêt de favoriser le maintien de sa francophonie et d’encourager davantage les investissements par les sociétés françaises. À elles seules, les compagnies basées en France ont d’ailleurs investi plus d’un milliard huit cent millions de dollars en Louisiane.
Selon le recensement fédéral américain (2000), 4,7% de la population louisianaise parle le français à la maison. La Louisiane vient tout juste de se doter d’une loi sur les services en français. Adoptée à l’unanimité le 12 mai dernier par la Chambre des représentants puis, encore à l’unanimité, le 13 juin par le Sénat, le texte a été signé le 20 juin dernier par le gouverneur de l’État et est devenue loi.