L’Espagne célèbre cette année le 20e anniversaire de son entrée dans l’Union européenne. Mais elle peut faire plus, elle peut se vanter d’obtenir de bien meilleurs résultats que ses grands voisins continentaux.
«Le bilan économique espagnol fait rêver les grands argentiers européens», titrait Le Monde du 28 décembre 2005. «La péninsule ibérique affiche une santé économique insolente au regard des pauvres performances française et allemande», écrivait le journal.
En effet, la croissance a atteint 3,4 % en 2005, soit «plus du double de la moyenne européenne», comme l’a mentionné avec fierté le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, qui pronostique un taux de croissance «de 3,2 à 3,3 % en 2006». Depuis 2000, sauf en 2002 où elle n’a atteint que 2,7 %, la croissance espagnole a toujours dépassé les 3 %.
Pour nous situer, le 6 février 2006, David Dodge, gouverneur de la Banque du Canada, déclarait: «Nous jugeons que l’économie canadienne dans son ensemble fonctionne actuellement à pleine capacité. Nous nous attendons en outre à ce qu’elle progresse à peu près au même rythme que la production potentielle jusqu’à la fin de l’an prochain, c’est-à-dire, plus précisément, à un taux de croissance annuel moyen de 3,1 % en 2006 et de 2,9 % en 2007.»
Le chômage a remarquablement baissé en Espagne. De près de 24 % en 1994, à 13,4 % en 2000, il ne touche plus que 8,4 % de la population active, grâce à la création d’environ «un million de postes de travail». Il se trouve ainsi légèrement inférieur à la moyenne européenne (8,5 %).