En 1991, le Canada reconnaissait la Convention internationale des droits de l’enfant votée par l’Assemblée générale des Nations Unies. D’un constat général, 20 ans après, le traité le plus ratifié de l’histoire peine toujours à se faire connaître auprès des Canadiens et au premier rang, des parents.
En dépit du dévouement pour l’éducation de leurs bambins, nombre de parents ignorent la seule existence de la Convention internationale des droits de l’enfant, appelée aussi Convention de New York.
Alain Joseph enseigne l’histoire et la géographie au Collège d’enseignement général et professionnel Jean-Grou de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, un arrondissement modeste du Nord-Est de Montréal. Selon lui, plusieurs facteurs sont attribuables à cela, et tout d’abord des lacunes dans l’éducation des parents.
«Si on prend pour acquis que la majorité des parents actuels sont les enfants des baby-boomers, nés dans les années 1960 voire 1970, il y a peu de chances que ceux-ci aient fréquenté un système éducatif qui mettait si tôt de l’avant la Charte canadienne des droits et liberté de 1982 et la Convention de New York de 1989, considérés encore comme de jeunes textes dans la législation», avance-t-il.
Un autre aspect à considérer est aussi le facteur de l’immigration au Canada qui parfois coexiste difficilement avec le vieil adage «Nul n’est censé ignorer la loi».