Originaire de London, Shannon Walsh est tombée en amour avec le Québec et la culture québécoise, au point de lui rendre un vibrant hommage dans son documentaire À St-Henri le 26 août. Petite ville dans la ville, le quartier St-Henri est coincé entre l’avenue Atwater, l’autoroute Décarie et le canal Lachine. Regardé de haut par les anglophones de Westmount, il demeure un microcosme grouillant de personnages plus originaux les uns que les autres. Hubert d’Aquin avait pris le pouls du quartier pendant 24h, pour un documentaire inédit en 1962. Shannon Walsh utilise le même procédé, cinquante ans plus tard.
Avec 16 équipes de réalisateurs, tous de Montréal, elle a arpenté les rues du quartier St-Henri en ce 26 août 2010.
Après avoir effectué de nombreux repérages, elle a dressé une liste de sujets et de personnages que ses équipes pouvaient aller filmer. L’objectif était clair: ne rien filmer avant, ni après le 26 août.
Étudiante à Concordia, elle a découvert le cinéma québécois et le travail d’Hubert d’Aquin, dont le documentaire À St-Henri le 5 septembre, tourné en un jour, en 1962. C’est ce qui lui a donné l’idée de retourner voir ce qui se passait là-bas, surtout qu’un ami à elle y était né.
«Dans le documentaire de 1962, le quartier est encore très blanc, ouvrier, catholique. C’était vraiment le Québec, avec sa fierté.»