Au cours de la présente campagne électorale, le statut des deux langues officielles du Canada a très peu été soulevé. Plusieurs organismes de la francophonie canadienne, à l’exemple de la Fédération des communautés francophones et acadienne, ont interrogé les partis politiques. Mais, bien que la dualité linguistique soit un des fondements du pays, le sujet n’a pas retenu l’attention qu’il mérite.
La 40e législature du Parlement canadien a été dissoute le samedi 26 mars 2011. Cette dissolution a mis un terme aux travaux du Sénat et de la Chambre des communes.
Un des sujets qu’il faudra reprendre avec le nouveau Parlement est celui de la compréhension du français et de l’anglais par les futurs candidats à une nomination à l’un des neuf postes de juges à la Cour suprême du Canada.
Au moment de la dissolution, le projet de loi C-232 était à l’étape de l’étude au Comité sénatorial permanent des affaires juridiques et constitutionnelles, ayant passé la 2e lecture, quelques jours auparavant.
D’ici à ce qu’un nouveau projet de loi soit déposé et adopté par les deux chambres du Parlement, la nécessité de comprendre les deux langues officielles sera soulevée chaque fois que le premier ministre aura un poste à combler au plus haut tribunal du pays. Un juriste unilingue pourrait-il encore être nommé? Le droit d’employer le français est-il le droit d’être compris sans l’intermédiaire d’un interprète?