Monseigneur Frédéric Dolan, vicaire général de l’Opus Dei pour le Canada, s’insurge contre le Da Vinci Code car il laisserait croire que son église se comporte comme une secte (Globe and Mail, 18 mai 2006). C’est ridicule, dit-il car les papes n’ont jamais canonisé aucun fondateur de secte et ne le feront jamais. (Le fondateur de l’Opus Dei a été canonisé). Ce raisonnement est bien sûr absurde. Pardon, Monseigneur.
Une secte est d’abord une religion qui n’a pas encore réussi. On a parlé de secte pour les juifs, les chrétiens et les musulmans avant de leur donner le nom de religion. Une secte peut être aussi un mouvement dissident d’une religion bien établie.
Mais, Monseigneur, le fait qu’un pape ne canonise pas un illuminé d’une autre secte que la sienne paraît une évidence de bonne guerre et non une preuve quelconque de sa véritable nature. L’Opus Dei est une société religieuse secrète, du type mafia, à l’intérieur même du catholicisme. Doctrinale, sectaire, anti-communiste, mouvement puissant d’extrême droite, magouilleur, l’Opus Dei fait la pluie et le beau temps au Vatican et dans tous les cercles politiques où elle s’est infiltrée! (Voir Le Monde diplomatique, septembre 1995. Rien n’a changé depuis!)