En Ontario, la lutte pour le droit de vote des femmes commence en 1876, année où les membres du Toronto Women’s Literary Club lancent le débat public.
Ce groupe, qui sert de couverture aux initiatives des suffragettes, a été créé par la docteure Emily Stowe, la première femme médecin au Canada. Elle mène la campagne ontarienne en faveur du vote des femmes pendant 40 ans.
En 1883, le club devient la Toronto Women’s Suffrage Association et, en 1889, la Dominion Women’s Enfranchisement Association, un groupe qui n’a de national que le nom.
Malgré les nombreuses pétitions et les projets de loi, les législateurs ontariens, confiants qu’ils sont soutenus par l’opinion publique, s’opposent continuellement aux changements. Les groupes de suffragettes doivent donc faire l’éducation du public pendant de longues années.
Dans les années 1890, le mouvement reçoit un appui important de la part de la Woman’s Christian Temperance Union (WCTU), dont les dirigeantes considèrent le vote des femmes nécessaire pour obtenir la prohibition.