INCA: une grande bibliothèque de livres audio ou en brailles

L’INCA, Institut National Canadien pour les Aveugles (CNIB en anglais), est un organisme à but non lucratif qui vise à faciliter la vie des personnes ayant des déficiences visuelles. Son service le plus important est celui de la bibliothèque qui permet d’emprunter livres, journaux, magazines en anglais et en français, dans des formats appropriés.

Avec ses 50 bureaux au Canada, l’INCA est le plus grand organisme œuvrant pour les personnes aveugles de tout le pays.

Et la communauté francophone n’est (presque!) pas oubliée puisque sur les 80 000 livres, journaux et magazines répertoriés, 4500 sont en langue française.

Bien entendu, la bibliothèque de l’INCA n’est pas une bibliothèque comme les autres. D’ailleurs, on ne vient pas emprunter des livres directement sur les rayonnages des bureaux de l’institut.

Il existe trois manières pour se procurer ces œuvres, journaux et magazines: dans les bibliothèques publiques, sur internet ou en livraison par la poste (gratuitement).

Quatre formats de livres

Tout est conçu pour faciliter la vie des personnes ayant une vision réduite. Ainsi, quatre formats de livre sont disponibles. Les livres audio sous forme de CD, les livres en braille, les livres en imprimé braille et les livres électroniques. À noter que la bibliothèque digitale de l’INCA est la plus grande du pays.

Ces quatre formats constituent des médias substituts pensés pour être utilisés par les personnes aveugles. Les livres en imprimé braille offrent la possibilité d’avoir du texte en braille et du texte en lettres dans le même livre.

Cela peut permettre d’apprendre le braille ou de partager une lecture entre une personne mal voyante et une autre qui peut lire les lettres.

Au Canada, 836 000 personnes sont en perte de vision ou aveugles. Cela représente 1 personne sur 38. Il est donc important que le catalogue de livres soit varié pour plaire au plus grand nombre. C’est pourquoi l’INCA est abonné à près de 50 journaux nationaux et internationaux.

Services gratuits

Mais Lindsay Tyler, bibliothécaire à l’Institut de Toronto insiste sur le fait que «même si elle est très importante, la bibliothèque n’est qu’un service parmi d’autres. Grâce à l’INCA, on peut aussi apprendre à cuisiner en sécurité, à marcher dans la rue, à utiliser un ordinateur…»

Et tous ces services sont gratuits. Une seule condition: parler anglais! À moins d’habiter au Nouveau-Brunswick ou à l’est de l’Ontario où ces services sont proposés en français.

L’institut possède aussi une unité de recherche qui tente d’agir pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes par une perte de vision. Pour cela, elle s’attaque, notamment, aux politiques sociales. L’INCA œuvre également dans le domaine de la prévention en organisant le mois de la santé visuelle en mai, un événement national.