Le slam poésie engagée d’Isabelle Saint-Pierre

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Publié 01/02/2011 par Guillaume Garcia

Isabelle Saint-Pierre fait ses premières armes avec la poésie, le slam et le cabaret lorsqu’elle rencontre, en 2002, la parole conteuse au hasard d’un micro ouvert. Elle était à l’Alliance française de Toronto vendredi dernier pour quarante minutes de cet art hétéroclite où les mots occupent toute la place.

L’Alliance française de Toronto organise depuis maintenant deux ans des soirées slam où se produisent principalement des artistes de Montréal.

C’est dans ce cadre-là que l’AFT a pu accueillir Ivy, Queen Ka, Marjolaine Beauchamp ou encore Mathieu Lippé. Pour la slameuse Isabelle Saint-Pierre, sa performance de vendredi était la première dans la Ville Reine.

Engagée, elle a longtemps participé au festival État d’Urgence à Montréal (à la fois festival et refuge pour sans-abris), l’artiste nous invite au voyage avec des textes sur la vallée de l’Okanagan, Hôtel Matagami, Hochelaga, le Plateau Mont-Royal, l’autoroute Trans-Canada…

La poésie d’Isabelle Saint-Pierre se veut réaliste, brute parfois, mais toujours d’une grande sensibilité qui lui permet de mieux relater les thèmes qui lui sont chers: la misère, le travail ouvrier ou encore la guerre.

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Contrairement à d’autres artistes de slam, Isabelle Saint-Pierre ne met pas ses textes en musique, elle n’utilise que sa voix et les différents rythmes que la syntaxe permet.

Il est très difficile de comparer les slameurs puisque tous ne recherchent pas le même rendu.

Toutefois, sur scène, ceux qui tirent vers une musicalité poussée s’en sortent souvent mieux que ceux qui ne font que parler, ou conter, ne jouant que sur l’intonation.

Malgré des textes touchants, quoique parfois un peu naïfs, la performance d’Isabelle Saint-Pierre nous laisse sur notre faim. Scéniquement et musicalement, son spectacle manque cruellement de rythme.

Les textes relatant les voyages souffrent moins du manque de rythme, les images défilant dans nos têtes comblant le vide.

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Cela dit, les goûts et les couleurs ne se discutent pas, et l’engagement réel de l’artiste dans sa vie de tous les jours mérite notre profond respect.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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