The Magic Flute promeut la relève de l’opéra

Des étoiles montantes à la COC

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Publié 01/02/2011 par Annik Chalifour

12 représentations du célèbre opéra The Magic Flute (La Flûte Enchantée) de Wolfgang Amadeus Mozart, sont proposées par la Canadian Opera Company (COC) jusqu’au 25 février, au Four Seasons Centre for the Performing Arts. Deux jeunes artistes y détiennent les rôles-titres, Frédéric Antoun, ténor natif de Montréal, interprétant le personnage de Tamino, et Simone Osborne, soprano originaire de Vancouver mais basée à Toronto, dans le rôle de Pamina. L’Express a rencontré Frédéric Antoun, artiste interprète très convoité en Amérique du Nord et en Europe.

«La mise en scène de La Flûte Enchantée est absolument magnifique; de l’éclairage aux décors jusqu’aux costumes d’époque somptueux empreints d’une touche contemporaine. Le tout fascine, trempé d’une ambiance unique à la Mozart. Un spectacle à la fois surprenant et rafraîchissant!», déclare le ténor.

Précisons que le registre de la voix de Frédéric Antoun, appartenant au ténor lyrique léger, en fait un artiste particulièrement prisé par les compagnies d’opéra pour interpréter le rôle de Tamino.

Le ténor chantera les 10, 20, 23 et 24 février accompagné de la très acclamée Simone Osborne (Pamina), soprano âgée de 26 ans, également une étoile montante à surveiller. Mentionnons qu’une autre francophone, la soprano Aline Kutan, interprétera le rôle captivant de la Reine de la Nuit.

La Flûte Enchantée, conte symbolique, baigne dans un univers féerique et fantastique avec son oiseleur, ses clochettes magiques et sa mythique Reine de la Nuit.

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Cet opéra est considéré, à raison, comme le plus populaire des opéras de Mozart. L’instrumentation riche et singulière où se succèdent habilement légèreté, rire, tristesse et folie, fut écrite par Mozart en deux semaines. Ce fut son dernier opéra, le musicien s’éteignait deux mois après la première…

Le prince Tamino, menacé par un énorme serpent, est sauvé par trois dames voilées. Arrive l’oiseleur Papageno prétendant être le sauveur, qui se fait poser un cadenas sur la bouche par les dames. Celles-ci montrent à Tamino le portrait d’une jeune femme, Pamina, fille de la Reine de la Nuit. Il s’en éprend aussitôt. La Reine donne pour mission au prince de sauver sa fille, prisonnière de Sarastro, le grand-prêtre d’Isis et Osiris. S’il y parvient, il pourra l’épouser. 


Des deux côtés de l’Atlantique

Frédéric Antoun, début trentaine, maintient une carrière extrêmement prometteuse sur les scènes lyriques des deux côtés de l’Atlantique. Tant ses performances avec Opera Atelier (2008), l’Orchestre Symphonique de Toronto (2010) ainsi que son apparition à New York avec l’American Symphony Orchestra, lui ont valu les éloges de la critique et du public.

Ses succès récents comprennent le rôle de Tamino au Théâtre du Châtelet et à L’Opéra de Montpellier; Florival dans L’Amant jaloux de Grétry, co-production de l’Opéra-Comique et du Centre de Musique Baroque de Versailles; Prince Charmant dans Cendrillon à l’Opéra de Montréal et de Marseille; puis Il Barbiere di Siviglia au Grand Opera de Floride.

«Mon chez-moi reste toujours Montréal, bien que je passe les trois quarts de ma vie en tournée, à contrat auprès de différentes compagnies d’opéra, principalement basées dans les grandes villes européennes. Heureusement que ma fiancée m’accompagne!», lance le chanteur, qui a des engagements continus jusqu’en 2014.

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Opéras, concerts, écriture orchestrale

Frédéric Antoun a commencé la saison 2010-2011 à l’Opéra de Nice, en octobre dernier, dans la production Les Dialogues des Carmélites puis chanté avec l’Orchestra of the Age of Enlightenment dans Die aus dem Serail Entfürung en Espagne, avant de continuer à Toronto pour rejoindre la COC avec les représentations de la production The Magic Flute.

En avril prochain, le ténor retournera en France, pour d’autres représentations de La Flûte Enchantée: le rôle de Tamino figure parmi ceux que l’artiste a le plus souvent interprété au courant de sa vie artistique depuis le début des années 2000. Au printemps, on le retrouvera également à la Deutsche Oper am Rhein à Düsseldorf dans Cosi fan tutte, puis il complétera la saison dans Iphigénie en Aulide au Nederlandse Opera à Amsterdam.

«Ma carrière internationale a démarré de façon assez fulgurante au courant de mes études en chant d’opéra au Curtis Institute of Music à Philadelphie où j’ai obtenu une 2e maîtrise en 2006. Sans oublier mes débuts avec l’Opéra de Montréal en 2004», mentionne Antoun. L’artiste interprète, aussi pianiste et violoncelliste, a complété une première maîtrise en interprétation ainsi qu’un baccalauréat en écriture orchestrale et en chant à l’Université de Montréal en 2003.

«Bien que le destin m’ait conduit vers le chant d’opéra, j’ai toujours voulu écrire de la musique pour orchestre. Cela fait encore partie de mes rêves…», confie le ténor.

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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