Nouveaux sites – réel et virtuel – pour l’Auberge francophone

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Publié 25/01/2011 par Vincent Muller

«On répond à un besoin auquel personne n’a encore répondu», considère Jean-Pierre Matulu, président de l’Auberge francophone qui œuvre pour le développement des communautés minoritaires francophones de l’Ontario. L’organisme inaugurait vendredi dernier ses nouveaux locaux à Etobicoke, où auront lieu différents programmes destinés aux hommes immigrants, et lançait par la même occasion son nouveau site Internet.

De nombreux organismes offrent des services destinés aux immigrants francophones, mais pour Jean-Pierre Matulu et les membres de l’Auberge francophone, il était nécessaire de mettre en place des programmes destinés spécifiquement aux hommes.

«Pour des raisons culturelles, certains hommes, en particulier ceux qui viennent d’Afrique, sont gênés de demander du soutien dans des endroits où viennent aussi les enfants et les femmes. Donc il était nécessaire de faire quelque chose pour eux, pour qu’ils soient plus à l’aise», explique le président de l’Auberge francophone.

Ainsi, le centre, situé au 925 Albion Road à Etobicoke, sera réservé aux programmes pour les hommes.

Intégration en Ontario

Il abrite un centre de ressources, des ordinateurs et de la documentation, destinés à les guider afin de leur permettre une meilleure intégration en Ontario.

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«On les aide pour des questions de logement, d’intégration économique, pour faire des réajustements culturels ou les informer sur les lois», précise Jean-Pierre Matulu.

«Il s’agit de services destinés à tous les immigrants francophones, mais il est vrai que le besoin est très visible auprès des minorités ethniques», continue-t-il.

Bien que l’on note la présence d’un nombre important de personnes originaires de la République Démocratique du Congo dans les activités de l’organisme et dans sa gestion, Jean-Pierre Matulu, lui-même originaire de ce pays, insiste fortement sur la présence de personnes originaires de toute la francophonie: «Les gens qui ont recours à nos services viennent de toute la francophonie, on a des gens du Maghreb, de l’Afrique de l’Ouest», tout en expliquant ensuite que «les Congolais sont parmi les leaders qui se sont battus pour créer des institutions pour accueillir tous les gens d’Afrique».

Aujourd’hui subventionné en partie par Citoyenneté et immigration Canada (C.I.C.), l’organisme a longtemps fonctionné grâce à l’appui de la communauté.

Un Webmestre

«Pendant huit ans on a fonctionné sans aide de C.I.C., beaucoup de gens se sont investis bénévolement. Notre premier site Internet, par exemple, a été fait entièrement grâce à ces gens».

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Le nouveau site Internet, mis en ligne vendredi dernier devant les personnes présentes à l’événement, est le résultat lui aussi d’un travail bénévole. Cependant, la personne l’ayant réalisé, et qui s’occupera dorénavant de sa mise à jour, a désormais un emploi à temps partiel en temps que Webmestre.

Au total, un poste à temps plein et trois postes à temps partiel sont rémunérés grâce aux subventions de C.I.C. L’organisme à toujours recours à des volontaires, notamment des traducteurs et interprètes ainsi que des assistants sociaux.

Par ailleurs, les anciens locaux du 2191 avenue Kipling resteront occupés par l’Auberge francophone et continueront d’offrir des ressources et services pour les jeunes, les femmes et les aînés.
www.aubergefrancophone.org

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