«C’est une longue histoire!», lance Helen Mills lorsqu’on lui demande comment ont commencé les Lost River Walks à Toronto. Elle est l’initiatrice de ces promenades qui existent depuis 1994 et dont le but est de découvrir la ville à travers les anciennes rivières qui la traversaient auparavant.
Dans les années 1980, Helen Mills, qui gérait sa propre entreprise, a repris des cours à temps partiel à l’université. Lors d’un cours de géographie physique, qui n’avait aucun rapport avec son activité, elle a appris l’existence et la disparition de ces rivières. «J’ai été horrifiée, même si je comprenais certaines des raisons pour lesquelles on a fait disparaître ces rivières, comme les épidémies de choléra.»
Aujourd’hui, elle se consacre entièrement à l’environnement, notamment en organisant ces marches qui existent depuis 1994 et qui ont commencées suite à sa participation à une réunion de l’organisation Toronto Green Community, qui à l’époque se nommait North Toronto Green Community, portant sur la façon dont ont gère l’eau en ville.
Dans ce cadre, elle a évoqué l’idée de rechercher les lits de ces rivières pour la plupart disparues ou devenues principalement souterraines suite au développement de la ville: «J’ai bénéficié d’un énorme réseau, de personnes spécialisées dans différents domaines. J’ai proposé d’organiser une marche pour engager les gens dans la découverte de ce qui était là avant et ont a continué jusqu’à présent!»
«Quelqu’un a distribué un document, 40 steps to the new Don, pour nettoyer et réhabiliter la rivière Don, ses alentours et son écosystème. Je me suis dit: ‘ils sont fous, c’est impossible!’ Mais je me suis mise à travailler avec eux et j’ai commencé à regarder les rivières comme des systèmes et non pas comme des lignes bleues sur une carte.»