Le gouvernement du Canada a mis ses drapeaux en berne à l’occasion du décès à Toronto, jeudi le 9 décembre, du développeur immobilier George William Vari, membre du Conseil privé et décoré de l’Ordre du Canada, ainsi que de la Légion d’honneur française. Il était âgé de 87 ans et souffrait de la maladie de Parkinson.
Des salles et des pavillons de l’Université de Toronto, de l’université Ryerson (le «George Vari Engineering and Computing Centre») et de l’université York (le «Vari Hall») portent son nom, car M. Vari était un philantrope qui a donné des millions de dollars à ces institutions. «Seul l’éducation peut sauver le monde», était sa devise.
Son épouse Helen Vari gère la Fondation charitable qui finance de nombreux projets au Canada, en France et à travers le monde.
George et Helen Vari était aussi bien connu du milieu français et des cercles militaires à Toronto, organisant plusieurs activités en l’honneur des anciens combattants des Première et Seconde Guerres mondiales.
Ingénieur civil né en Hongrie, George Vari a émigré au Canada en 1956, l’année où la révolte anti-soviétique était écrasée dans le sang à Budapest. M. Vari a fait fortune dans le développement immobilier, construisant notamment la Tour Montparnasse à Paris, six pavillons de l’Expo 67 de Montréal et le grand hôtel Cosmos à Moscou.
L’importance qu’il accordait aux responsabilités civiques l’a conduit a mettre en place le Prix George Vari pour la bonne citoyenneté à l’Université Ryerson et la bourse de Français à l’Université de Waterloo. En 1993 il a contribué la construction artistique et culturelle du Rideau Hall en offrant la sculpture Osmosis, symbolisant l’unité canadienne.