L’imitateur André-Philippe Gagnon à Toronto

Quand Susan Boyle côtoie Ray Charles

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Publié 23/11/2010 par Guillaume Garcia

L’homme aux 400 voix, aux 1000 voix, selon les sources, n’était pas venu à Toronto depuis plus de 10 ans. Entre temps, il a fait le show dans l’antre du jeu, de la luxure et du spectacle à l’américaine, j’ai nommé Vegas, Las Vegas. Il s’est affirmé là-bas comme un des champions de l’imitation, a maîtrisé de mieux en mieux l’anglais, et récolté la gloire auprès des médias américains. Loin d’avoir abandonné le Canada et son Québec natal, André-Philippe est en tournée depuis le début de l’année avec son nouveau spectacle The One Man Hit Parade. Il sera au théâtre Canon du 1er au 5 décembre. L’Express a voulu en savoir un peu plus sur cette étoile de la voix originale.

«On s’est imposé un sujet: L’histoire de la musique rock. De Bill Haley et les Comets à Susan Boyle, en passant par Elvis, Carlos Santana, Elton John, ou encore Joe Cocker David Bowie, les Bee Gees, The Police, les Red Hot Chili Peppers. Il a fallu répertorier tous les top 10, les plus grands de leur époque», explique celui qui s’est fait connaître internationalement grâce à sa reprise de We Are The World.

Plus qu’un simple spectacle d’imitation, One Man Hit Parade ressemble à un véritable show. André-Philippe Gagnon a bien appris la leçon de Las Vegas. Il s’est attaché les services de Moment Factory, qui travaille avec le Cirque du Soleil, et d’auteurs canadiens-anglais tels que Gord Holtam et Rick Olsen (Royal Canadian Air Farce) et George Reinblatt (Just for Laughs).

«Les images correspondent au spectacle, elles me suivent. On a aussi pu faire un a-Pod, entre iPod et André-Pod! «Je vais choisir une personne du public et elle pourra sélectionner une chanson sur un a-Pod. Il y aura une quarantaine de titres, que je suis prêt à faire», avance André-Philippe Gagnon.

En tout, ce sont plus de 120 artistes qui se relaient virtuellement sur scène durant les deux heures vingt que dure le spectacle.

Pour imiter une voix, André-Philippe pioche dans la base de données de sons et d’effets qu’il a accumulés dans sa carrière et arrive à produire une nouvelle voix.

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«En fait, j’associe des sons, des fois je mixe deux voix et ça en fait une troisième. D’ailleurs, c’est plus facile de chanter des voix, je perds plus facilement mon accent qu’en parlant.» Surfant sur la vague des spectacles nostalgies, André-Philippe Gagnon se produira à Toronto en même temps que Rock of Ages, il lui a tout de même fallu inventer un concept où il ferait un maximum de voix. «Mais c’est vrai que mémoire musicale et imitation fonctionnent plutôt bien», avoue-t-il!

Jouissant déjà d’une belle réputation aux États-Unis, au Canada et en Europe, André-Philippe compte bien faire voyager son spectacle hors des frontières de l’Amérique du Nord. «Entre le Canada anglais et les US, ça devrait bien nous tenir jusqu’en 2011-2012. Et mon retour du côté Est va me permettre de retrouver l’Europe et la France. Il faut revisiter le public, lui montrer où on est rendu, pour encore avoir leur approbation»

Professionnel chevronné, André-Philippe n’oublie pas sa vie de famille et se souviendra longtemps que c’est Las Vegas qui lui a donné la chance de voir ses enfants grandir au jour le jour. Il pouvait aller les chercher à l’école avant de faire son numéro, chose impossible en tournée.

Dernier conseil du maestro, «il faut s’amuser en travaillant». Personnellement, je me suis bien amusé à vous poser des questions!

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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