20 novembre: journée internationale des droits de l’enfant

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Publié 16/11/2010 par Gabriel Racle

En 1954, l’Assemblée générale de l’ONU adopte une résolution qui recommande à tous les pays d’instituer une Journée internationale de l’enfance, qui serait une journée de fraternité mondiale et de compréhension entre les enfants, et d’activités favorisant le bien-être des enfants du monde entier. Elle propose aux gouvernements que cette journée soit célébrée à la date qui leur semble la mieux appropriée.

Déclaration

Le 20 novembre 1959, l’Assemblée générale adoptait la Déclaration des droits de l’enfant.

«L’Assemblée générale proclame la présente Déclaration des droits de l’enfant afin qu’il ait une enfance heureuse et bénéficie, dans son intérêt comme dans l’intérêt de la société, des droits et libertés qui y sont énoncés; elle invite les parents, les hommes et les femmes à titre individuel, ainsi que les organisations bénévoles, les autorités locales et les gouvernements nationaux à reconnaître ces droits et à s’efforcer d’en assurer le respect au moyen de mesures législatives et autres adoptées progressivement en application des principes suivants.»

Suivent 10 principes, le premier indiquant que «L’enfant doit jouir de tous les droits énoncés dans la présente Déclaration.» Les autres portent sur une protection spéciale, le droit à un nom et une nationalité, à une sécurité sociale, à amour et compréhension, aux soins médicaux, à une éducation, à un traitement spécial au besoin et à une protection contre tous les dangers qui peuvent le menacer.
Convention

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Le 20 novembre 1989, l’Assemblée générale de l’ONU adopte à la quasi-unanimité la Convention relative aux droits de l’enfant.

Par cette Convention, qui compte 54 articles, «Les États parties s’engagent à respecter les droits qui sont énoncés dans la présente Convention et à les garantir à tout enfant relevant de leur juridiction, sans distinction aucune, indépendamment de toute considération de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou autre de l’enfant ou de ses parents ou représentants légaux, de leur origine nationale, ethnique ou sociale, de leur situation de fortune, de leur incapacité, de leur naissance ou de toute autre situation.

Les États parties prennent toutes les mesures appropriées pour que l’enfant soit effectivement protégé contre toutes formes de discrimination ou de sanction motivées par la situation juridique, les activités, les opinions déclarées ou les convictions de ses parents, de ses représentants légaux ou des membres de sa famille.»
Le Canada a signé cette Convention en 1989, mais son application laisse à désirer.

La Journée internationale

Elle marque le jour anniversaire de l’adoption des documents mentionnés ci-dessus.

C’est aussi l’occasion d’une réflexion et d’une action relatives à l’enfance et à sa situation tant au plan national qu’international.

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Les enseignants, les parents, les responsables d’organismes caritatifs ont à leur disposition de nombreux documents préparés par l’UNICEF, disponibles sur Internet, comme ceux de l’ONU ou de l’OMS www.un.org/depts/dhl/dhlf/children_day

C’est un moment spécial pour «faire connaître les droits fondamentaux des enfants et contribuer ainsi à promouvoir et à protéger la santé et le bien-être de tous les enfants et adolescents du Canada», comme l’indique dans un communiqué l’Agence de la santé publique du Canada.

«En 1989, la Chambre des communes adoptait à l’unanimité une résolution visant à éliminer la pauvreté infantile, de belles promesses qui, deux décennies plus tard, ont pris des allures de vœux pieux.

Encore hier, la réalité des chiffres est venue rappeler la fragilité des progrès enregistrés, spécialement en ces temps de grisaille économique.»

Ces propos tirés du Devoir du 25 novembre 2009 sont malheureusement toujours d’actualité, et en ce 20 novembre il convient d’en prendre conscience et de rappeler leur engagement à nos dirigeants.

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«Selon un bilan de 2007 de l’UNICEF, le Canada se classe au 11e rang parmi les 21 pays membres de l’OCDE pour ce qui est du nombre d’enfants vivant dans la pauvreté.»

Objectifs du Millénaire
pour le développement

C’est aussi l’occasion de se souvenir des objectifs du Millénaire pour le développement, adoptés en 2000 par 189 pays, et que les États membres de l’ONU, dont le Canada, ont convenu d’atteindre d’ici à 2015.

Sur ces huit objectifs, six concernent directement les enfants: éradiquer l’extrême pauvreté et la faim; assurer l’éducation primaire pour tous; promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes; réduire la mortalité de l’enfant de moins de cinq ans; améliorer la santé maternelle; combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies; assurer un environnement durable; mettre en place un partenariat mondial pour le développement.

Voir le rapport 2010:
www.un.org/fr/millenniumgoals/pdf/report2010.pdf

Où se situe le Canada dans l’atteinte de ces objectifs?

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Et pourtant «Rien n’est plus important que de bâtir un monde dans lequel tous nos enfants auront la possibilité de réaliser pleinement leur potentiel, et de grandir en bonne santé, dans la paix et dans la dignité» selon Kofi A. Annan, alors secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies.

Auteur

  • Gabriel Racle

    Trente années de collaboration avec L'Express. Spécialisé en communication, psychocommunication, suggestologie, suggestopédie, rythmes biologiques, littérature française et domaine artistique. Auteur de très nombreux articles et d'une vingtaine de livres dont le dernier, «Des héros et leurs épopées», date de décembre 2015.

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