Écrivain, avocat et activiste américain, Randall Robinson a mené un long combat aux États-Unis contre l’apartheid en Afrique du Sud. Proche de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide, il s’est fait son défenseur dans le monde entier. Cet écrivain au franc parler vient de publier Haïti: l’insupportable souffrance, où il retrace de manière très vivante l’histoire tragique de ce pays, des origines à nos jours.
L’ouvrage est bien documenté et l’approche est directe.
L’auteur dit les faits sans mettre de gants blancs. Son style est vivant, imagé et coloré. Robinson signale d’abord que le 9 décembre 1492 est la plus fatidique des journées dans l’histoire d’Haïti.
Ce jour-là, Christophe Colomb «découvre» une île qu’il baptise Hispaniola. Elle est habitée par huit millions d’indiens Taïnos.
Vingt ans plus tard, il en reste moins de 28 000; cinquante ans plus tard, seuls 200 Taïnos sont vivants. Les maladies apportées par Colomb, les massacres du découvreur et l’esclavagisme ont décimé les premiers habitants de l’île.