Le premier siège de Québec

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 12/10/2010 par Paul-François Sylvestre

«Nous les saluâmes les premiers et ensuite, ils commencèrent leurs canonnades assez vigoureusement.» C’est ainsi que Charles de Monseignat, secrétaire du comte de Frontenac, narre les premières minutes du siège de Québec par l’amiral William Phipps, le lundi 16 octobre 1690. Phipps avait envoyé un émissaire pour sommer Frontenac de se rendre. Ce dernier a répondu avec morgue et panache: «Je n’ai point de réponse à faire à votre général que par la bouche de mes canons et à coups de fusil.» La bataille va durer une semaine.

La réponse de Frontenac fut plus significative qu’on eût pu le souhaiter. Les meilleurs artilleurs de Québec pointent un premier canon sur le navire-amiral de Phipps et abattent le pavillon «que nous Canadiens allèrent témérairement enlever dans un canot d’écorce». Le mardi, les Anglais descendent à Beauport avec 1300 hommes. Trois quatre cents Canadiens les tiennent en échec et les quatre plus gros navires arrosent la ville de boulets.

Le jeudi, les batteries du Sault-au-Matelot maltraitent si bien le contre-amiral qu’il doit s’éloigner. Ses hommes ont de sérieuses blessures à soigner. Le vendredi, les forces anglaises tentent de progresser vers Québec, mais les artilleurs Le Moyne de Longueuil et Le Moyne de Sainte-Hélène les empêchent de se rapprocher.

Le samedi, d’autres détachements de volontaires s’en prennent aux Anglais qui, la nuit suivante, se rembarquent avec tant de précipitation qu’ils laissent cinq canons sur la grève. On en conserve toujours un à Québec.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur