Après une absence de quelques semaines, me voici de retour avec une belle histoire. J’aurais pu l’inventer sauf qu’on ne m’aurait pas cru.
Septembre 2010; déjà une décennie qui tire à sa fin. Il me semble que je célébrais l’arrivée du nouveau millénaire il y a seulement quelques années. Pas dix ans déjà!
Au cours de cette période, Bordeaux a déjà connu deux années du siècle avec 2005 et 2009. Les vignerons ontariens ont, quant à eux, connu une année considérée supérieure en 2002 alors que 2007 demeure non seulement la meilleure année depuis 1998, mais possiblement le meilleur millésime qu’ait connu la péninsule du Niagara depuis la création du label VQA en 1988.
Ces millésimes du siècle résultent d’un ensemble de conditions favorables qui débutent avant le débourrement, c’est-à-dire l’apparition des premières feuilles. Au cours de sa vie, la vigne connaîtra soit des hivers de gels et des froids glacials soit des températures froides, mais relativement clémentes. Dans le premier cas, même si le pied de vigne a été recouvert de terre pour protéger du gel, certaines variétés comme le merlot demeurent plus sensibles au gel. Les risques de gel, toujours présents jusqu’au mois de mai, peuvent anéantir le potentiel d’une récolte. Dans les cas extrêmes, la vigne peut mourir.
Une température froide, mais clémente qui s’adoucit surtout vers la fin de février et au mois de mars peut voir la vigne démarrer son cycle climatique. Après un printemps favorable, la floraison en juin demeure l’étape cruciale. La pluie, le vent et le froid ralentissent voire annihilent le travail des insectes butineurs. Cette étape détermine la quantité de fruits potentiellement récoltée cent jours plus tard.