Les entreprises du secteur forestier voulaient une entente négociée, elles étaient prêtes à faire des sacrifices pour que se règle enfin cette maudite bataille sur le bois d’oeuvre.
L’entente conclue jeudi dernier entre le Canada et les États-Unis est imparfaite: les entreprises forestières doivent laisser 20% des sommes payées en droits compensateurs et accepter d’autres contraintes tarifaires si les prix du bois chutent, question d’éviter d’inonder le marché américain.
Si l’entente négociée était la meilleure possible selon plusieurs acteurs dans ce dossier, elle nous renvoie à des questions fondamentales sur le fonctionnement du libre-échange entre les deux pays.
Comment se fait-il que le Canada doive se plier à une entente négociée, accepter un compromis qui lui coûte finalement 1 milliard $ alors que les tribunaux de l’ALENA et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ont donné raison essentiellement au Canada dans ce dossier du bois d’oeuvre?
Est-ce qu’on doit comprendre qu’avec cette entente, le Canada accepte une part de responsabilité dans le conflit et le principe qu’elle a subventionné son industrie malgré les victoires devant l’ALENA et l’OMC? Et puis, doit-on comprendre également que les décisions des organismes d’encadrement et de surveillance n’ont pas vraiment d’importance?