Pour s’assurer que notre modèle économique soit compatible avec la préservation de la biodiversité, des entreprises canadiennes s’activent pour trouver des voies alternatives économiques et pérennes pour l’homme et la planète.
Au Canada où l’exploitation des ressources naturelles – eau, minerais, bois, agriculture — occupe une place de choix dans l’économie, la question de la préservation de la biodiversité est cruciale. Selon l’Évaluation des écosystèmes pour le Millénaire (une étude réalisée à la demande du Secrétaire général des Nations Unies), 60% des écosystèmes dans le monde sont déjà dégradés; sur le plan national, 602 espèces vivantes sont actuellement menacées.
Soucieux d’impulser au Canada une culture environnementale en affaires, le Canadian Business and Biodiversity Program (CBBP), une organisation crée en 2008 regroupant des représentants du gouvernement, des ONG, des entreprises et des universitaires, a publié en juin 2010 un recueil de 17 expériences d’entreprises ayant intégré la conservation de la biodiversité dans leur stratégie de croissance.
Prêcher par l’exemple
«Notre objectif était de montrer la variété des actions possibles; cela va du projet de recherche pour la conservation de la biodiversité, à un programme d’approvisionnement de matière première en lien avec les communautés, en passant par un système de gestion intégrée de la biodiversité sur les sites industriels, certains situés dans des parcs», explique Sylvie Noguer, directrice principale, équipe Développement durable et changements climatiques de Deloitte, un des partenaires du programme.
«Nous n’avons pas cherché à établir un classement parmi les entreprises; on a voulu plutôt agir sur le mode de l’exemple.»