Pompiers en herbe

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Publié 24/08/2010 par Vincent Muller

Comment s’échapper d’une maison en feu et où se retrouver? C’est, entre autres, ce qu’ont pu apprendre des jeunes de 8 à 14 ans et leurs familles au centre de formation des pompiers de Toronto situé à proximité de l’intersection Eastern et Leslie. Une fois par an, ce centre fait découvrir aux jeunes le métier de pompier et les sensibilise à la sécurité à la maison. Le dernier événement en date a eu lieu mercredi dernier.

Les participants à cette journée sont tous des bénéficiaires du programme kids@computers géré par Toronto Emploi et services sociaux, qui a offert cette année 14 000 ordinateurs à 35 000 enfants torontois issus de familles à faibles revenus. Seuls les plus chanceux d’entre eux ont eu l’opportunité de passer cette journée avec les pompiers de Toronto.

Denise Hynes, pompier chargée de la section éducation, se rend régulièrement dans les écoles de la Ville Reine ainsi que dans les camps d’été ou les maisons de retraite pour sensibiliser la population à la sécurité. «Parmi les enfants et parents qui participent aujourd’hui il y en a beaucoup qui sont arrivés récemment au Canada. Dans leurs pays d’origine, les constructions sont différentes, les lois sont différentes, c’est important de les sensibiliser à la sécurité ici».

Des risques dans la cuisine

«Il y a six exercices d’incendie par an dans les écoles, mais aucun à la maison», souligne-t-elle.

Passionnée par son métier, la 1ere classe Hynes explique que la particularité de cette journée est de s’adresser à la fois aux parents et aux enfants.

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«Les premières causes d’incendie sont liées à la cuisine, on insiste sur des choses aussi simples que l’importance pour les parents de rester dans la cuisine quand ils cuisinent, ou que les enfants seuls chez eux ne mangent que des repas froids».

«Chacun rentre chez soi avec des exercices à faire. Ils devront vérifier que leurs détecteurs de fumée fonctionnent et qu’il y en a bien un à chaque étage. On leur a rappelé que c’est la loi et que l’amende peut s’élever à 50 000 $. Le propriétaire est chargé de l’installation, mais le locataire doit vérifier régulièrement la pile.»

Lieu de rendez-vous

«On leur a aussi fait faire un plan pour s’échapper de leur maison», continue-t-elle. En effet chaque famille s’est vue remettre une feuille cartonnée quadrillée afin d’y dessiner un plan sur lequelle elle devait identifier deux sorties possibles dans chaque pièce ainsi qu’un lieu de rendez-vous à l’extérieur.

«Il est important d’avoir un lieu de rendez-vous à côté de la maison, ça peut paraître anodin, mais ça peut sauver des vies. Il y a quelques années, on a eu le cas d’une petite qui est sortie de la maison en feu et qui y est retournée car elle ne voyait pas sa mère dehors. Elle est décédée alors que sa mère était sortie, mais de l’autre côté de la maison.»

La télévision n’aide pas

Et le travail d’information semble important avec les nombreuses idées préconçues véhiculées, portant notamment à croire que l’on peut retrouver facilement une personne dans une maison en flammes: «La télévision ne nous aide pas, on montre des films avec des gens dans des bâtiments en feu comme s’ils pouvaient y voir quelque chose. En réalité, la fumée est tellement épaisse qu’on n’y voit rien!»

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Et la réalité cette fois-ci, a été montrée aux enfants grâce à un dessin animé Walt Disney conçu spécialement pour leur faire découvrir ces situations.

Les jeunes les plus intéressés se retrouveront peut-être d’ici quelques années dans cette caserne, qui est le centre de formation des pompiers de Toronto, pour y poursuivre une carrière de soldat du feu.

Si tel est le cas ils suivront 16 semaines de formation avec des examens pratiques et écris avant de devenir pompier de réserve et d’évoluer petit à petit de manière à passer les six classes avant de devenir pompier 1ere classe.

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