«À Toronto, on commence à comprendre à quoi une ville viable ressemble», expliquait Antonio Gómez-Palacio, fondateur associé de Office For Urbanism, firme d’urbanistes et architectes qui travaille sur plusieurs projets à Toronto et à travers le monde. En entretien avec L’Express, ce professionnel de l’architecture, de l’urbanisme et du design urbain a évoqué les orientations et défis que devra relever la Ville-Reine dans un avenir proche.
Toronto, déjà la ville la plus peuplée du pays, continue de se développer alors que les sites à occuper se font de plus en plus rares. «On commence à présent à construire sur d’anciens sites industriels. C’est la meilleure façon d’accommoder la nouvelle masse importante de population dans la ville», explique Antonio Gómez-Palacio.
Les nouveaux développements abritent une population de plus en plus nombreuse et la densité dans certaines zones de la ville commence à être très importante. Ceci implique évidemment plus de piétons, plus de trafic, plus de monde dans les transports et donc une nouvelle façon de gérer l’aménagement urbain de manière à ce que tout ce monde cohabite dans un environnement pratique et agréable. Et ceci ne se fait pas sans un certain nombre de règles.
De plus en plus de directives
La planification urbaine à Toronto semble être soumise à de plus en plus de directives.
Si pour certains les régulations ne sont pas assez strictes, Antonio Gómez-Palacio considère que «l’appréciation de la politique d’aménagement spatial de la ville est une question de perspective. Toronto a considérablement plus de normes et plus d’orientations que beaucoup d’autres villes au Canada», souligne-t-il. «Bien que les régulations concernent souvent la forme des immeubles, il commence à y avoir plus d’informations sur le design urbain et la mise en place de politiques sur l’environnement.»