Un cas de DPJ

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Publié 27/07/2010 par Jean-Luc Bonspiel

Lorsque j’étais encore trop petit pour lacer mes souliers, on me répétait sans cesse que je devais toujours partager avec tous mes camarades, que c’était la plus sûre façon de ne pas quitter le chemin de l’équité et de l’harmonie sociale.

Il faut croire que nos puissants accaparateurs de richesses et autres narcissiques compulsifs sont restés au niveau préscolaire de l’égoïsme antisocial; celui où un Desmarais peut ouvertement s’acheter un premier ministre et qu’un Mulroney s’indigne qu’on trouve étrange qu’il empoche des enveloppes pleines de cash.

Mais il n’y a pas que la narrative mensongère d’une intégration possible de tous dans l’élite financière qui hante et obsède notre culture compétitive et consommatrice.

Il y a aussi les tromperies organisées pour ceux qui manquent d’amour et de reconnaissance: la notoriété artistique et sportive.

On ne joue plus

L’enfance n’est pas un temps pour se vouer à des sports aux règles immuables, mais plutôt à des jeux imaginés sur le moment et aux émerveillements fugaces qui les ponctuent.

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Les sports d’élite volent l’innocence de l’enfant aussi sûrement que l’agresseur sexuel, avec cette différence que la recherche de l’excellence sportive est un outrage qui se poursuit quotidiennement, jusqu’à la déception ultime inévitable.

Car la vérité paradoxale est qu’il y a toujours meilleur que nous. Ce que la jeune personne retire d’une telle expérience est un égocentrisme sans-gêne et un déficit intellectuel.

Perdues à jamais, toutes ces heures gaspillées à faire un geste inutile et idiot un tout petit peu plus vite que le voisin. L’athlète de calibre international est très souvent inapte à faire quoi que ce soit après sa courte carrière de singe amuseur.

Et pourquoi? Pour subventionner la vente, à coups de narratives fictives, de produits de consommation polluants, manufacturés par des enfants chinois maintenus dans un esclavage économique intolérable.

Si c’est ça la gloire du sport, vous me permettrez de dédier le reste de mes jours à lui arracher son masque et dévoiler la crapuleuse réalité d’exploitation et de subterfuge.

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Propagande et endoctrinement

En voyant la fierté dans les visages des participants aux relais de flambeaux olympiques, on se demande s’ils savent que c’est Joseph Goebels, le ministre de la propagande nazi, qui institua cette pratique.

Ce démoniaque metteur en scène du Strurm und Drang hitlérien avait vu dans ce tour une excellente façon de promouvoir le nouveau Reich, lors de l’olympiade de 1936.

Mettre toute une communauté de bénévoles en esclavage pour augmenter en bout de ligne le chiffre d’affaires de multinationales rapaces me semble relever du scandale, mais on peut malheureusement convaincre les humains d’à peu près n’importe quoi, tant leurs imaginations fertiles peuvent servir contre leurs intérêts.

On dit même que certains se sont fait convaincre, malgré nos connaissances scientifiques les plus poussées, que leur existence même dépend d’un être invisible, mais néanmoins omniprésent et omnipotent à la fois.

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