Lorsque j’étais encore trop petit pour lacer mes souliers, on me répétait sans cesse que je devais toujours partager avec tous mes camarades, que c’était la plus sûre façon de ne pas quitter le chemin de l’équité et de l’harmonie sociale.
Il faut croire que nos puissants accaparateurs de richesses et autres narcissiques compulsifs sont restés au niveau préscolaire de l’égoïsme antisocial; celui où un Desmarais peut ouvertement s’acheter un premier ministre et qu’un Mulroney s’indigne qu’on trouve étrange qu’il empoche des enveloppes pleines de cash.
Mais il n’y a pas que la narrative mensongère d’une intégration possible de tous dans l’élite financière qui hante et obsède notre culture compétitive et consommatrice.
Il y a aussi les tromperies organisées pour ceux qui manquent d’amour et de reconnaissance: la notoriété artistique et sportive.
On ne joue plus
L’enfance n’est pas un temps pour se vouer à des sports aux règles immuables, mais plutôt à des jeux imaginés sur le moment et aux émerveillements fugaces qui les ponctuent.