Ateliers pour hommes immigrants francophones

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Publié 13/07/2010 par Vincent Muller

L’Auberge francophone, chapeautée par le Réseau de développement et d’employabilité de l’Ontario (RDÉE), a lancé mercredi dernier son programme d’aide pour hommes immigrants à l’hôtel Travelodge, près de l’aéroport Pearson. Les deux premiers des huit ateliers ont eu lieu samedi dernier et portaient sur les thèmes du choc culturel et de la vie familiale au Canada.

Jean-Pierre Matulu, le coordonnateur du projet, lui-même immigrant, a apporté son témoignage personnel lors de la présentation. Ingénieur dans son pays d’origine, où l’homme est en général celui qui entretient toute la famille et prend la majeure partie des décisions, il a comme beaucoup d’hommes immigrants, fait face à de nombreux défis, dont celui de trouver du travail dans son domaine et de s’ajuster à la vie familiale au Canada où la femme peut intervenir de la même façon que l’homme dans la gestion du foyer.

N’ayant pas pu trouver un emploi dans son domaine, il s’est tout de même adapté et a pu faire face au choc culturel.

Il explique fièrement qu’après avoir frôlé le divorce suite à de nombreuses difficultés, il consulte sa femme pour chaque décision et la considère comme une vraie partenaire.

Si cela peut paraître anodin pour certains, il semble que de nombreux hommes immigrants aient du mal à gérer ces changements de situation dans la vie professionnelle et familiale, ce qui peut les entraîner dans des situations difficiles, comme la faillite ou le divorce.

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L’auberge francophone entend donc, grâce à une série d’ateliers animés par des experts, tels que des professeurs d’université, des membres du gouvernement, des experts en orientation ou en finances, aider ces hommes immigrants francophones à être plus à même de faire face aux situations difficiles auxquelles ils peuvent faire face.

Darlyne Mentor, directrice des services d’établissement à Citoyenneté et immigration Canada (CIC) qui finance le projet, insiste sur l’importance de ce type de projets pour une bonne intégration économique des immigrants: «Il faut les aider à comprendre la culture et le système canadien, à réussir en entreprenariat. Et les immigrants francophones en milieu minoritaire vivent des défis spécifiques. Quand ils arrivent, ils se rendent compte que l’intégration en français en Ontario n’est pas aussi facile qu’ils le pensaient.»

Elle souligne également la particularité de la cible de ce projet: «Les hommes ont une certaine fierté qui nécessite une approche différente. Quel que soit l’endroit d’où ils viennent ils ne veulent pas une approche de type counselling ou support, pour eux c’est quelque chose d’assez péjoratif.»

Pour financer de petits organismes, CIC requiert le contrôle d’organismes qui ont déjà fait leur preuve. Pour cette raison, le RDÉE Ontario, représenté par sa directrice Annie Dell, chapeaute ce projet de l’Auberge francophone et lui offre son expertise.

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