Coupe du Monde: les vedettes n’ont rien fait

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Publié 13/07/2010 par Ramin Pezeshki

On attendait les Lionel Messi, Cristiano Ronaldo et Kaka, les ballons d’or des trois dernières années suivis de Wayne Rooney, Didier Drogba, Samuel Eto’o, Frank Ribéry et même Nicolas Anelka. Il n’en fut rien. Zéro ou presque.

Tous arrivés en Afrique du Sud avec le statut de stars mondiales du soccer, avec plusieurs trophées à leur palmarès, ils ont brillé tous par leur transparence sur le jeu et sur le tournoi.

C’est comme s’ils étaient parmi les grands absents de la Coupe du monde sud-africaine. Absence sur le plan mental sans doute, puisqu’on ne peut pas avancer comme excuse un manque de préparation physique pour eux.

D’autres joueurs ayant eu le même nombre de matchs dans les jambes tout au long de la saison et des camps d’entraînement similaires durant le mois qui précédait le début du tournoi, ont saisi leur chance et ont crevé l’écran par leur talent et leur enthousiasme.

Des jeunes comme Thomas Müller (20 ans), André Ayew (21 ans) et des «vieux» comme Miroslav Klose (32 ans) et Giovanni Van Bronckhorst (36 ans) ont mouillé le maillot pour faire honneur à leur patrie et au soccer.

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Alors que ces derniers se concentraient sur leur jeu et la performance de leurs équipes, les stars-tant attendues éparpillaient leur énergie et leur concentration sur tout sauf sur l’essentiel: le soccer.

Comment sont-ils arrivés là ?

Le Français Nicolas Anelka, se permet de venir en Afrique du Sud pour «marcher» durant les matchs au lieu de suivre les consignes de son entraîneur et comme si ce n’était pas suffisant, il se permet de l’insulter haut et fort provoquant une chasse au traître parmi la délégation de son pays.

S’il n’était pas content du rôle que lui avait confié l’entraîneur, il aurait pu rester à la maison et laisser la place à quelqu’un d’autre.

Dans le même groupe, Frank Ribéry a aussi oublié son travail. Déjà déconcentré par ses démêlés avec la justice française pour une affaire de «mœurs», il a voulu imposer le poste où il voulait jouer et avec qui il voulait jouer, sans grand succès sur le terrain.

L’Afrique orpheline

Les Africains comptaient beaucoup sur les deux meilleurs buteurs du continent hôte du mondial, l’Ivoirien Didier Drogba et le Camerounais Samuel Eto’o.

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Le premier s’est blessé à quelques jours du début du mondial dans un match amical (qui n’en fut pas un visiblement) contre le Japon.

En fait, il a terminé son mondial avant même de le commencer étant victime d’une fracture du coude dans un match où il n’était pas nécessaire de jouer.

L’encadrement de l’équipe a commis la grave erreur de le faire jouer alors qu’il n’avait rien à prouver dans ce match de préparation surtout pour les nouveaux membres de l’équipe.

Au lieu d’imprimer sa marque avec ses exploits au mondial, il laissera ses posters géants en compagnie du Portugais Ronaldo posant pour une marque de sous-vêtements masculins sur les grands murs des cités…

Le Camerounais Eto’o, portant le brassard du capitaine, n’a cessé de critiquer en public son entraîneur durant le mondial.

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Il a déséquilibré le groupe et a provoqué des changements tactiques qui n’ont pas changé le sort de son équipe: élimination au premier tour.

Au lieu de ses critiques mal placées, il aurait dû passer plus de temps au Cameroun et s’entraîner avec ses coéquipiers ainsi il aurait eu moins de mal à se positionner pendant les matchs et à trouver ses partenaires sur le terrain.

Trop de pression?

L’Anglais Wayne Rooney, fera oublier Messi et Cristiano Ronaldo et sera LA star du mondial disait son entraîneur à Manchester United, Sir Alex Ferguson.

Au lieu de tout ça, Rooney a réussi à s’oublier lui-même et à nous faire oublier qu’il était présent en Afrique du Sud! Pour Ferguson, la pression en est la cause, on attendait trop de lui, dit-il.

À mon avis, il est difficile d’attendre autre chose que des buts (!) et des passes décisives du meilleur attaquant anglais de la saison lors d’une Coupe du monde.

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Cristiano Ronaldo, le joueur le plus cher au monde a démontré que les transferts mirobolants ne faisaient pas les bons joueurs.

Transféré pour plus de 100 millions $ de Manchester United au Real Madrid l’été dernier, il a inscrit 33 buts cette saison pour sa nouvelle équipe, contre un seul but chanceux pour la sélection portugaise, face aux plus que modestes Nord-Coréens.

Dans son cas, un ego surdimensionné est au banc des accusés. C’est sans doute le sens profond de cette petite phrase de son sélectionneur Carlos Queiroz: «Le Portugal a besoin de Ronaldo, mais Ronaldo n’a pas besoin de l’équipe nationale.»

Il a été l’ombre du joueur qui jouait pour M. United et le Real. Le mystère reste entier !

Les performances du Brésilien Kaka et de l’Argentin Messi étaient bien en deçà des attentes. Sur le plan collectif, leur équipe respective a atteint les quarts de finale.

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C’était le strict minimum, tant leurs adversaires au premier tour et en huitième de finale étaient à leur portée.

Mais dès que les choses sérieuses ont commencé pour le Brésil face aux Pays-Bas et pour l’Argentine face à l’Allemagne, ni Kaka ni Messi n’ont pesé lourd, ils ont été étouffés par l’enjeu et l’adversaire.

Kaka sortait d’une saison en demi-teinte au Real Madrid et a paru limité physiquement et Messi n’a pas pu assumer le rôle du meneur que lui avait confié Maradona.

Wayne Rooney, Franck Ribéry, Lionel Messi et Nicolas Anelka ont quitté le Mondial sans marquer un seul but, Cristiano Ronaldo et Didier Drogba sont partis avec une toute petite réalisation.

Pourront-ils revenir à leur niveau? Réponse dans 4 ans au Brésil.

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Les vraies stars du mondial

En Afrique du Sud, de nouveaux joueurs ont pris le relais des stars déchues, écrasées par la pression selon certains, trop sûr d’elles pour d’autres.

Les nouvelles stars ont fait le spectacle et méritent les honneurs. La 19e coupe du monde de la FIFA a rendu son verdict.

En plus de son titre de champion du monde, le capitaine Espagnol Iker Casillas a été désigné meilleur gardien du tournoi, il a assuré la victoire de son équipe en finale contre les Pays-Bas et en demi-finale contre l’Allemagne.

L’Uruguayen Diego Forlan a été élu Ballon d’Or du tournoi (titre qui récompense le meilleur joueur de la Coupe du monde), l’Allemand Thomas Müller a gagné le titre de meilleur jeune et celui de meilleur buteur.

Outre les joueurs titrés, les Espagnols David Villa, Iniesta, Xavi, les Hollandais Wesley Sneijder et Arjen Robben, les Ghanéens Asamoah Gyan et André Ayew, l’Allemand Mesut Özil ont marqué le mondial de leurs empreintes.

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