La géographe Anne Gilbert, de l’Université d’Ottawa, et huit spécialistes ont mené une recherche sur les pratiques et représentations des membres de diverses communautés francophones du Canada et sur les projets de leurs institutions respectives. Le résultat a donné lieu à un volumineux essai intitulé Territoires francophones: études géographiques sur la vitalité des communautés francophones du Canada. Toronto y fait piètre figure
Il fut un temps où plusieurs collectivités canadiennes-françaises formaient des communautés quasi homogènes ou des quartiers dans de grands espaces urbains.
On pense évidemment à Gravelbourg (Saskatchewan), Saint-Boniface (Manitoba) et Vanier (Ontario).
Or, les diverses analyses des chercheurs permettent d’avancer une thèse très forte: les communautés francophones ne bénéficient plus aujourd’hui des conditions nécessaires pour achever l’espace que l’histoire leur a légué. La géographie se fait pour elles difficile.
Tout l’enjeu de la vitalité communautaire des minorités francophones tient à la façon dont se vit au quotidien la relation entre les acteurs individuels et collectifs et à la tension qui en émerge.