Le projet de loi C-232, présentement débattu en 2e lecture au Sénat du Canada, vise à faire en sorte que, dorénavant, les éventuels candidats à une nomination à l’un des neuf postes de juges de la Cour suprême du Canada comprennent à la fois le français et l’anglais sans l’aide d’un interprète. S’indignant de constater qu’un nombre important de parlementaires fédéraux veulent ainsi rehausser les critères de compétence requis pour une nomination à la Cour suprême, la ministre de la Justice de l’Alberta s’est aventurée dans une campagne nationale de désinformation où elle tente d’imposer aux parlementaires fédéraux sa vision minimaliste des droits linguistiques.
Je vous invite à prendre connaissance, au lien Internet suivant:http://documentationcapitale.ca/index.cfm?Repertoire_No=2137985599&voir=centre_detail&Id=3883 de la lettre que la ministre Alison Redford a envoyée le 3 juin dernier aux chefs des partis de l’Opposition, à la Chambre des communes.
Vous constaterez que, dès le début de sa lettre, la ministre y décrit le projet de loi d’une façon tendancieuse en prétendant qu’il visait «at making fluency in French a requirement for serving on the Supreme Court of Canada» alors qu’il est évident que le projet vise la compréhension dans l’une et l’autre langue officielle.
Je présume que, dans le cadre des célébrations de la Saint-Jean-Baptiste, Michael Ignatieff, Gilles Duceppe et Jack Layton vont rendre publique à tour de rôle leur réponse à la ministre Redford.
Et, coïncidence!, le 24 juin, à Calgary, la Cour provinciale de l’Alberta entendra une 4e et probablement dernière journée de plaidoiries d’une cause destinée à clarifier le droit d’employer le français ou l’anglais devant les tribunaux albertains.