Mobiliser les aînés pour améliorer leur milieu de vie

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Publié 08/06/2010 par Vincent Muller

Le 28 mai, la Fédération des aînés francophones de l’Ontario (FAFO) a proposé d’impliquer les aînés de collectivités rurales majoritairement francophones dans l’amélioration de leur milieu de vie. L’initiative intitulée Villages amis des aînés s’inscrit dans le cadre des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé pour que les villes prennent en compte les besoins spécifiques des personnes âgées de plus en plus nombreuses.

La façon dont le quotidien des aînés pourrait être amélioré n’est pas toujours une évidence pour les personnes actives. Il s’agit parfois de détails faciles à mettre en place, souvent peu coûteux, mais auxquels beaucoup de gens ne pensent pas.

«Parfois il s’agit de faire en sorte que la loi sur l’accessibilité soit respectée dans les bâtiments qui y sont soumis et de veiller à ce que les fonds destinés à effectuer les travaux nécessaires soient bien utilisés pour ça. Sinon au niveau des municipalités il y a souvent des choses simples à faire, comme créer des trottoirs sur le long de certaines routes qui n’en ont pas, installer des bancs publics, travailler sur la signalisation à l’intérieur de certains bâtiments, parce que les aînés ont parfois du mal à se repérer. Il peut s’agir aussi de mieux communiquer sur les activités offertes par certaines villes pour les aînés, faire par exemple des dépliants avec des caractères d’impression qu’ils liront facilement», explique Francine Poirier, présidente de la FAFO.

C’est pour sensibiliser les municipalités à prendre conscience de ces problèmes que la FAFO lance ce projet pilote de deux ans, financé par la fondation Trillium de l’Ontario et qui concernera trois collectivités rurales qui seront sélectionnées.

Les clubs d’aînés de ces villages devront faire une demande, avec les élus municipaux, pour être intégrés dans ce projet. Trois villages dans trois régions distinctes de la province seront choisis.

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«Dans les clubs d’aînés, on ne s’implique pas assez dans la vie de la communauté, ils ne voient pas les clubs comme des outils de mobilisation sociale. Nous on veut faire en sorte qu’ils s’impliquent davantage», explique Francine Poirier.

Le but est donc de les aider à se mobiliser, et la directrice de la FAFO est persuadée qu’au sein des clubs d’aînés il y a des retraités «champions» qui sauront motiver leur entourage et leurs élus pour déposer leur demande à la FAFO.

Une fois les trois villages choisis, un chargé de projet embauché à temps plein par la FAFO encadrera les comités d’actions locaux.

Le plus grand souhait de Francine Poirier est que ce projet, même s’il ne concerne que trois villages, amorce un mouvement et fasse prendre conscience aux aînés d’autres communautés rurales de l’importance de se faire entendre pour améliorer leur quotidien.

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