Coupe du monde: état des forces en présence

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Publié 08/06/2010 par Guillaume Garcia

Si vous n’avez toujours pas fait votre choix quant à l’équipe que vous supporterez pendant la coupe du monde, voici quelques petits indices qui vous aideront peut-être à opter pour l’équipe gagnante!

Les favoris

Brésil5 fois champions du monde, les Brésiliens restent une fois de plus les grands favoris de cette compétition 2010. Sans Ronaldinho et avec une équipe plus travailleuse que créatrice, le Brésil peut compter sur son gardien Julio César, en très grande forme en ce moment et sur ses attaquants expérimentés. Point faible: le milieu, si Kaka n’est pas en forme (il a passé une grande partie de la saison aux soins à cause d’une pubalgie tenace) il n’y aura personne pour créer du jeu.

Argentine À double tranchant. L’Argentine s’est difficilement qualifiée pour ce mondial, mais compte dans ses rangs le ballon d’or 2009 Lionel Messi et certainement le joueur le plus en vue de cette saison avec le Portugais Cristiano Ronaldo. Entraînée par Maradona, l’Albiceste penche clairement vers l’avant avec cinq joueurs offensifs très bons, Messi, Higuain, Tevez, Aguerro et Milito. Il faudra tenir derrière pour espérer aller loin. Reste favori pour tout le potentiel offensif. Point faible: la stabilité, beaucoup de joueurs ne savent toujours pas s’ils joueront ou pas et où sur le terrain.

Angleterre Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas vu l’Angleterre à ce niveau. Elle le doit surtout à quelques joueurs clés, comme l’attaquant de Manchester United Wayne Rooney le milieu de Chelsea Franck Lampard, ou encore l’emblématique capitaine Liverpool Steven Gerrard. Malgré un point faible dans les buts, cette équipe a très fière allure et peut viser la victoire si les blessures s’arrêtent là. Le capitaine et défenseur Rio Ferdinand vient de déclarer forfait suite à une mauvaise blessure au genou. L’équipe s’est vraiment promenée en éliminatoires. Point faible: le poste de gardien, comme toujours!

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Pays-Bas Souvent favoris, jamais vainqueurs, les Pays-Bas sont toujours craints pour leur qualité de jeu et leur mental. Jeune équipe, elle a accumulé de l’expérience au championnat d’Europe 2008. Composée de joueurs expérimentés et de jeunes joueurs très bons, elle peut prétendre à la victoire si elle ne lâche rien. Le milieu et l’attaque font très peur, il faudra voir si la défense tient le coup. Point faible: la jeunesse de beaucoup de joueurs.

Allemagne Favori malgré elle, son expérience parle pour elle. Triple vainqueur de l’épreuve, elle fait parler la rigueur tactique. Sans fioriture, elle vise l’efficacité. Si ce n’est pas une grande équipe d’Allemagne, on est obligé de la classer dans les favoris tellement son statut en impose. Sans Michael Ballack, son maître à jouer et capitaine, l’Allemagne possède dans ses rangs des joueurs de classe mondiale comme le défenseur Philip Lahm ou Bastian Schweinsteiger. Point faible: l’attaque. Entre anciens sur le déclin et jeunes qui doivent confirmer, il faudra quand même penser à marquer.

Espagne Peut-être l’équipe la plus favorite avec le Brésil. Vainqueur du championnat d’Europe en 2008, elle pratique certainement le plus beau jeu de la planète en ce moment. L’équipe puise sa cohésion dans les automatismes entre des joueurs qui jouent beaucoup ensemble en championnat espagnol. En effet, une grande partie de l’effectif est composé de joueurs de Barcelone (Valdés, Puyol, Piqué, Busquets, Xavi, Iniesta, Pedro) ou du Real Madrid (Iker Casillas, Sergio Ramos, Xabi Alonso, Raul Albiol, Arbeloa). Les remplaçants de l’Espagne semblent aussi bons que les titulaires et la défense autant que le milieu ou l’attaque font rêver. Attention quand même à ne pas se voir trop beaux, l’équipe a subi une mauvaise défaite en coupe des confédérations contre les États-Unis. Point faible: ne pas être trop sûr de soi!

Les surprises possibles

Italie Quadruple vainqueur de la coupe du monde et tenante du titre, l’Italie se présente avec une équipe vieillissante, la seconde plus vieille de son histoire et cette fois-là elle n’avait même pas passé le cap des poules de qualifications. Une équipe solide, entraînée par l’inoxydable Marcello Lippi, qui s’appuie sur l’expérience et la hargne de ses joueurs. Toujours prêts à fausser la décision de l’arbitre, l’Italie endosse parfaitement le rôle d’outsider. Attention toutefois à ne pas trop vouloir contrôler et gérer. Reste qu’avec Gianluigi Buffon dans les buts et un système défensif de fer, elle peut faire plier nombre d’adversaires. Point faible: la vitesse et la créativité manquent cruellement à cette équipe d’Italie 2010.

France Une seule fois vainqueur, en 1998 et à domicile, la France est parvenue en finale de la dernière édition contre l’Italie (se souvenir du coup de tête de Zidane). Depuis, elle a perdu son maître à jouer et se cherche désespérément un sauveur, que beaucoup voient en Frank Ribéry. Qualifiée difficilement lors des barrages des éliminatoires sur une main de Thierry Henry, la France paraît affaiblie, avec une défense friable, une attaque composée de très bons joueurs, mais stérile. À noter qu’elle vient de perdre contre une faible équipe de Chine en match amical. Reste que sur les grands championnats elle peut se métamorphoser. En 1998, personne ne l’attendait, comme en 2006. Alors gare au loup! Point faible: la cohésion manquante dans le jeu.

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Portugal Véritable épouvantail, l’équipe attend encore que Cristiano Ronaldo, ballon d’or 2008 et considéré comme le meilleur joueur du monde avec l’Argentin Lionel Messi, explose sur la scène internationale. Comme la France, le Portugal s’est qualifié lors des barrages des éliminatoires. Sur le papier l’équipe a tout pour réussir, mais son jeu laisse à désirer. Avec un Cristiano Ronaldo en grande forme, cette équipe peut aller très loin. Attention toutefois, les Portugais se trouvent dans le groupe de la mort avec le Brésil et la Côte d’Ivoire et la Corée du Nord. Point faible: une «Cristiano dépendance» alors que chacun doit prendre ses responsabilités.

États-Unis C’est fait, les États-Unis sont rentrés dans la cour des grands. Pas des très grands, mais assez pour être placés avec la France, l’Italie ou encore le Portugal. Emmenés par un étincelant London Donovan,cette équipe, dont plusieurs éléments jouent en Europe s’appuie sur un jeu propre et solide. Après une finale de coupe des confédérations perdue 
3-2 face au Brésil après avoir mené 2-0, les Américains doivent confirmer leur nouveau statut. Point faible: une «London Donovan dépendance», s’il se blesse il n’y a plus grand-chose derrière.

Ghana, Nigéria, Côte d’Ivoire, Cameroon, Afrique du Sud Les équipes africaines sont de plus en plus solides, à l’image de la Côte d’Ivoire et de ses stars. Pourtant elles ne parviennent pas à concrétiser leur talent. Une somme de talent, mais pas d’équipe, voilà ce qui pourrait résumer ces trois équipes. Avec plusieurs joueurs évoluant au très haut niveau en Europe, ces équipes pourraient jouer les troubles-fêtes dans le tableau final. Point faible: un manque de rigueur qui ne pardonne pas à ce niveau.

Ceux qui peuvent tirer leur épingle du jeuUruguay, Mexique, Corée du Sud, Grèce, Serbie, Danemark, Paraguay, Suisse, Chili.

Quelques joueurs à surveiller

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Lionel Messi

Le virevoltant attaquant de Barcelone doit encore prouver en sélection pour faire partie des plus grands joueurs mondiaux. À marqué 34 buts en Liga cette année.

Cristiano Ronaldo

Transféré au Real Madrid pour plus de 90 millions d’euros, le Portugais doit, comme Lionel Messi, faire ses preuves en sélection pour prétendre marquer l’histoire. Il deviendrait l’égal de son homonyme brésilien.

Wayne Rooney

L’Anglais a fait une saison étincelante, tenant son club de Manchester à bout de bras. On peut lui faire confiance pour ne pas se rater à la coupe du monde. Déjà 68 sélections et 25 buts en équipe d’Angleterre. Il a 24 ans.

Franck Ribéry

Le natif de Boulogne sur mer en France doit être le détonateur d’une équipe de France complexée. En a vraiment les moyens.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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