«Les autres candidats n’ont aucune vision pour la TTC», affirme George Smitherman, candidat à la mairie de Toronto rencontré par L’Express jeudi dernier dans son QG de campagne à l’intersection Church et Esplanade. Le 28 mai, il dévoilait, lors d’un lunch devant ses partisans, son plan de modernisation de la TTC. Durant l’entretien, il a encore répété inlassablement qu’il s’agirait de la première de ses priorités s’il était élu en octobre prochain.
Si George Smitherman n’est pas capable de tenir une conversation en français, ce n’est pas l’envie qui manque, mais il avoue dès le début de l’entretien avoir des difficultés d’apprentissage pour les langues. Visiblement gêné de ne pas pouvoir s’exprimer en français, l’ancien ministre de la Santé, puis de l’Énergie et des Infrastructures de l’Ontario dans le gouvernement libéral de Dalton McGuinty s’empresse de souligner son engagement auprès des francophones de Toronto se disant «conscient de l’héritage et de l’empreinte des francophones au centre-ville ainsi que de la diversité de la francophonie torontoise».
Transports anachroniques
Heureusement pour lui, il ne s’agit pas de l’enjeu le plus important de cette campagne, qui se situe plutôt au niveau des transports en commun anachroniques de notre ville.
Comme chacun des candidats, George Smitherman a sa petite idée sur ce qu’il veut faire de la TTC. Et cette petite idée coûte cher: environ 17,4 milliards $.
Certains craignent déjà le pire, connaissant l’état des finances de la ville, mais lui est confiant, persuadé que c’est le moment ou jamais d’investir pour l’avenir des transports en commun à Toronto. Selon George Smitherman, la province contribuera à hauteur de 9 milliards $, le gouvernement fédéral de 1 milliard $ et la ville s’occupera du reste, soit plus de 7 milliards $.