Martin Messier et Jacques Poulin-Denis au festival Deep Wireless

Ils jouent avec les bruits de l’école

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Publié 25/05/2010 par Charlotte Vincent

Les deux artistes québécois Martin Messier et Jacques Poulin-Denis participeront au festival Deep Wireless le 28 et le 29 mai. Ils présenteront leur Projet Pupitre, une œuvre sonore qui repose essentiellement sur des objets scolaires. Pour l’occasion, Martin Messier explique à l’Express ce qu’est la musique électro-acoustique.

Martin Messier et Jacques Poulin-Denis utilisent un pupitre, un stylo, une feuille de papier, un verre d’eau et toute sorte d’objets du quotidien pour faire du son. Le tout donne un ensemble de sons homogènes. Ils ont mis deux ans pour mettre au point ce spectacle.

«Nous voulions construire un concept et utiliser le stylo comme instrument. On a élargi à l’univers de l’école avec un pupitre, une dictée…», explique Martin Messier. «J’aime prendre des outils que tout le monde connaît et les amener à un autre niveau», raconte-t-il.

En voyant les deux Québécois jouer avec leurs stylos, on ne se doute pas que tous les sons sont retouchés par ordinateur. Le résultat a séduit les Montréalais où le spectacle a été joué à plusieurs reprises et l’Italie.

La troupe de théâtre Youtheatre a même repris le concept pour le jouer dans les écoles.

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Du son sans musique

Le Projet Pupitre est un spectacle de musique électro-acoustique. Mais qu’est ce que c’est? Il s’agit d’un art sonore qui se concentre sur les sons. Ils proviennent généralement d’un même univers (école, danse…) avec plus ou moins de musicalité et d’harmonie.

«C’est un autre genre de musique. Il y a une vraie composition, comme pour un morceau classique», explique Martin Messier. L’ordinateur est certes l’instrument principal, mais les spectacles peuvent utiliser des extraits radiophoniques, des instruments, ou des objets de la vie de tous les jours.

«La notoriété de cet art reste mince, mais il y a un grand réseau d’initiés via les universités. C’est d’ailleurs à la faculté, en allant voir un concert, que j’ai connu la musique électro-acoustique», se souvient Martin Messier.

Ce passionné de scène et de composition accroche tout de suite au concept et se lance avec l’aide de son camarade, Jacques Poulin-Denis. «Cela vous transporte, vous fait voyager. On redécouvre des sons auxquels on ne porte pas attention dans la vie.»

Martin Messier travaille en ce moment sur un nouveau projet, La Chambre des machines. Il utilisera deux machines créées pour l’occasion par un menuisier.

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«Je bidouille avec plusieurs objets incrustés comme un réveil ou des cadrans», confie Martin. La Chambre des machines sera jouée au mois de juin à Montréal et à Barcelone.

Plusieurs francophones

Le festival Deep Wireless sera une première pour les deux Québécois. «On en a entendu beaucoup de bien, il y a des artistes de grande envergure», souligne Martin Messier. Il faut dire que ce festival a acquis une certaine renommée en 9 éditions, auprès des initiés.

Ils ne seront pas les seuls francophones présents au festival cette semaine. Le 29 mai, Emmanuel Madan, un autre Montréalais viendra présenter Freedom Highway. Ce projet explore les médias de masse aux États-Unis pendant la période suivant les attentats du 11 septembre.

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