Il y a de ces expressions qu’on entend et qui ne nous semblent pas très familières. Souvent, on passe par-dessus, on les oublie. D’autres les intégreront à leur vocabulaire presque par mimétisme, sans trop se demander ce qu’elles signifient réellement ou quelle pourrait être leur origine. Je m’en confesse, je l’ai fait avec l’expression «que dalle».
D’abord, mettons les choses au clair. Il s’agit d’une expression que les Européens francophones utilisent beaucoup plus fréquemment que les francophones de l’Amérique du Nord.
Mais elle s’est répandue jusqu’ici, s’est faufilée dans la littérature, est devenue omniprésente au cinéma.
Si un incendie a rasé un immeuble à logements, on pourrait dire: «Le feu a tout détruit. Il ne restait plus rien. Que dalle. Tout était en cendres.»
Un étudiant ayant des difficultés à bien saisir les notions d’algèbre que tente de lui inculquer son professeur pourrait dire, en faisant un triste constat d’échec: «Je n’arrive pas à m’entrer tout ça dans la tête. J’y pige que dalle.»