La vie dans 100 ans: Michèle Laframboise, deuxième fois lauréate du Prix SOLARIS

Le Prix SOLARIS 2010 a été attribué à Michèle Laframboise, auteure franco-ontarienne, pour sa nouvelle de science-fiction intitulée Monarque des glaces. C’est la seconde fois que Michèle Laframboise remporte le prix Solaris, puisqu’elle avait signé Le Vol de l’abeille, œuvre lauréate de l’édition 2006.

Michèle Laframboise vit à Mississauga, où elle se consacre à son travail d’écrivaine, d’illustratrice et de bédéiste, pour lequel elle s’est méritée plusieurs prix littéraires au cours de ces dernières années, notamment le prix Cécile-Gagnon 2001 pour son premier roman jeunesse, Les Nuages de Phœnix Médiaspaul).

Rappelons que l’écrivaine a aussi été finaliste pour le Prix du Gouverneur général 2009 dans la catégorie littérature jeunesse, pour son roman La Quête de Chaaas T.2: Les Vents de Tammerlan, toujours chez Médiaspaul.

À titre de lauréate du Prix Solaris 2010, Michèle Laframboise a reçu une bourse de 1000 $ et sa nouvelle Monarque des glaces sera publiée dans Solaris 175 cet été.

La participation à l’édition 2010 du Prix Solaris a été de 37 textes dont 11 écrits par des femmes, incluant 18 textes de science-fiction, 14 de fantastique, et cinq autres textes dans la catégorie fantaisie.

Le jury du Prix SOLARIS 2010, appelé à délibérer selon un processus de sélection anonyme, était composé de Joël Champetier, écrivain et rédacteur en chef de Solaris, Julie Martel, écrivaine, et Yves Meynard, écrivain.

Imaginer l’avenir

Géographe de formation, l’écrivaine s’est dite fascinée par le thème lancé par Solaris pour le Prix 2010 s’inspirant de la revue The New Scientist: la prospective du futur dans 100 ans d’ici, c’est-à-dire la réalité de la vie en 2109!

«Écrire sur le thème de l’avenir humain sur lequel l’environnement aura tant d’impact et dédié à la jeunesse m’a beaucoup attiré», confie-t-elle.

«D’une part parce que je m’intéresse vivement à toutes les questions environnementales portant sur les changements qui influenceront définitivement la vie future, dont, parmi d’autres, l’avancement de la technologie, le réchauffement climatique.»

«Et d’autre part, parce que le défi d’écrire avec succès un ouvrage destiné à la jeunesse réside dans la capacité de l’auteur à composer d’une façon dynamique qui sait captiver l’attention des jeunes, en mettant l’accent sur des événements concrets qui surviennent rapidement», explique l’écrivaine.

Papillons et monarchie

Sans vouloir trop en dévoiler sur son oeuvre lauréate dont la publication est prévue à l’été 2010, Michèle Laframboise mentionne que Monarque des glaces réfère, par son titre, aux papillons et à la monarchie…

«Mon écriture s’adresse aux lecteurs de la catégorie des 12 ans et plus, incluant les adultes», spécifie Michèle Laframboise.

Très engagée dans le domaine de la littérature de science-fiction pour les jeunes, Mme Laframboise déplore qu’il y ait peu de maisons d’édition qui publient ce genre de littérature jeunesse au Canada.

«Même plusieurs lecteurs que j’ai rencontrés lors de divers Salons du Livre, semblent se méprendre sur les thèmes développés à travers la littérature de science-fiction. On a souvent tendance à les associer à ceux qui sont traités dans les films», ajoute-t-elle. «Il faut d’abord goûter les différentes saveurs littéraires avant de les juger.»

Littérature de science-fiction

Fondée en 1974, à Longueuil par Norbert Spehner, Solaris est la plus ancienne revue de littérature fantastique et de science-fiction en français dans le monde. La revue s’intéresse à toutes les manifestations de la science-fiction et des genres associés, comme l’horreur et l’insolite.

On y publie de la création, de l’information, de la critique, des entrevues avec les créateurs. S’y ajoute une formation conçue pour aider les jeunes auteurs dans le développement de leur pratique.

Surtout diffusée au Québec, Solaris est connue au Canada anglais, aux États-Unis et en Europe et considérée, dans son domaine, comme une des revues les plus importantes de la Francophonie.