En tous lieux et de tous temps, les humains ont cherché à varier leur expérience sensorielle à l’aide d’une impressionnante panoplie de denrées et de techniques. Même dans une Amérique qui ne connaissait pas l’alcool avant les invasions européennes, les pèlerins spirituels des premières nations cherchaient le dépassement de soi par des mortifications de la chair dignes des plus austères fakirs de l’Inde.
Contrôle du pouvoir
L’histoire est marquée de façon analogue par les efforts des divers fondés de pouvoir pour restreindre l’accès aux substances enivrantes.
L’aristocratie Aztèque s’est longtemps réservée le monopole universel du chocolat et de vénérables traditions yogiques commençant à peine à nous devenir intelligibles.
Toute société hautement chorégraphiée doit démoniser les paradis artificiels pour stigmatiser les faibles d’esprit, les libertins et ceux que la xénophobie propre au temps et au lieu désignera.
La productivité élevée de notre époque n’admet pas le fort potentiel de chaos qu’apporte un influx incontrôlé de voyageurs spirituels.