Le volcan islandais au nom imprononçable montrait des signes de ralentissement ces derniers jours, un mois après le début de l’éruption. Le trafic aérien est retourné à la normale après quelques jours de chaos qui a coûté des centaines de millions de dollars aux compagnies aériennes et aux voyageurs.
Mais personne ne semble capable de dire si cette éruption durera encore des jours, des semaines… ou des mois. «Il n’y a vraiment pas de façons de mesurer ça», explique sur toutes les tribunes, l’Islandais Pall Einarsson, de l’Institut des sciences de la Terre, à l’Université de l’Islande.
«Nous avons de très bonnes mesures de ce qui se passe. Nous pouvons voir que les pressions évoluent en raison des séismes. Mais comment ça va se développer, c’est très difficile à dire.»
Certains évoquent des cycles de 50 à 80 ans, qui semblent être le lot de l’activité volcanique en Islande, cycles qui suggèrent qu’on serait entrés depuis quelques années dans la «phase active». À preuve, la deuxième moitié du 20e siècle fut anormalement calme en Islande.
En 1998, Gudrun Larsen et des collègues islandais avaient utilisé 800 années de données grâce aux coulées de lave, aux carottes de glace et aux récits historiques, pour confirmer une corrélation entre les sommets de ces cycles et des sursauts de tremblements de terre, comme on en connaît maintenant là-bas.