Insémination artificielle: la FIV gagne du terrain

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Publié 13/04/2010 par Corinne Dupré (Agence Science-Presse)

Cindy et Julien essaient d’avoir leur premier bébé depuis plus de 6 ans. Des visites régulières chez un spécialiste de la fertilité aux injections d’hormones, le jeune couple a tout essayé et à très gros prix. Mais l’espoir renaît pour les personnes souhaitant avoir des enfants de façon naturelle, comme ces deux parents, car ces techniques seront bientôt accessibles à tous gratuitement.

En effet, le ministre québécois de la Santé et des services sociaux (MSSS), Yves Bolduc, a énoncé en mars dernier une nouvelle réglementation qui permettra, dès la fin du printemps, le remboursement des frais liés aux techniques de procréation assistée. Le budget alloué à la mise en application de cette loi est de 85 millions $ sur 4 ans, dont 32 millions $ pour la première année.

«Une telle loi, si elle est bien construite et appliquée dans le respect des règles éthiques, pourrait propulser le Québec et son modèle de société au premier rang des gouvernements qui ont statué sur les questions liées à ces techniques relativement récentes», affirme Nathalie Parent, présidente de la Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN).

Par ailleurs, le MSSS a mandaté des spécialistes afin qu’ils puissent déterminer les priorités et les solutions possibles liées à la mise en place de règlements concernant ces techniques. Ainsi, Nicole Beaudry, secrétaire générale de la Commission d’éthique de la science et de la technologie, qui a participé à la rédaction du rapport de la commission sur la question souligne, de son côté, l’importance de la consultation précédant la mise en application définitive de la loi 26. «Cette loi, qui pose des principes de droit, doit être précédée de discussions éclairées et donc d’une réflexion en profondeur, tout en prenant en compte les préoccupations de l’ensemble des citoyens québécois.»

Droit à l’enfant?

Par ailleurs, des interrogations sont soulevées concernant le principe reconnu ou non d’un «droit à l’enfant», le recours à ces techniques n’étant pas une obligation et l’adoption restant une option.

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En outre, d’autres questions sont abordées sur les principes de filiation, car les enfants conçus grâce à ces techniques doivent parfois être adoptés par l’un des parents. Enfin, les impératifs éthiques liés à la démocratisation des techniques de procréation doivent prévaloir.

Même si de nombreux points restent en suspens avant l’application définitive de la loi 26, cette dernière représente un pas en avant considérable pour toutes les personnes éprouvant des difficultés à avoir des enfants. Le nombre de fécondations in vitro pourrait passer de 2500 à 10 000 d’ici 2013, grâce aux remboursements de la RAMQ et les couples, tels que celui de Cindy et Julien, verraient peut-être leur rêve d’enfant si désiré se réaliser.

www.sciencepresse.qc.ca

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