Voilà une phrase célèbre qui a toutes les chances de persister au 21e siècle. Surtout si, comme le prétend le dernier rapport de Société canadienne d’Alzheimer, le nombre de Canadiens atteints de démence ou de la maladie d’Alzheimer, totalisera d’ici 2038 1,1 million de personnes.
«Dès les premiers paragraphes de ce rapport, on y souligne l’importance de garder la forme physique», explique Louis Bherer, spécialiste de la cognition liée au vieillissement et chercheur à l’Institut universitaire gériatrie de l’Université de Montréal.
Mais lors de sa sortie dans les médias, on a surtout focalisé sur les exercices cognitifs à privilégier, s’étonne le spécialiste. «Oui, les exercices cognitifs pour stimuler nos neurones, comme l’apprentissage du Chinois, la mémorisation des noms ou de vos listes d’épicerie, sont essentiels. Mais le cerveau fait partie intégrale du corps, dont il faut prendre grand soin aussi.»
Un corps sain…
Le cerveau reste en santé grâce à une mécanique extrêmement simple et complexe à la fois. Une équation qui implique l’exercice physique, une activité intellectuelle accrue et la sociabilité, relève Louis Bherer.
La santé physique dépend largement des habitudes de vie. L’obésité et la sédentarité en sont les grandes menaces. L’alimentation est notamment la première cause de l’hypertension artérielle, un facteur de risque pour les maladies cardiovasculaires. Et qui dit problèmes cardiovasculaires, dit aussi problèmes cognitifs.
Une récente étude a d’ailleurs démontré que la prévention de l’hypertension artérielle protégerait contre la démence associée au vieillissement.
Les facultés cognitives comme la capacité d’analyse, la mémoire, les fonctions psychomotrices et verbales sont intimement liées à l’irrigation sanguine au cerveau, rajoute Louis Bherer.