«C’est parce qu’on est très ouverts que les gens pensent que quelque chose ne va pas», expliquait Joe Pantalone à propos du budget de la ville de Toronto. Le candidat aux élections municipales est le seul des cinq candidats à ne pas avoir critiqué l’annonce du maire David Miller, il y a deux semaines, concernant un surplus budgétaire de 104.8 millions $ plus élevé que les estimations du mois de février. En entretien avec L’Express dans son bureau de maire adjoint à l’Hôtel de Ville, il revient sur plusieurs des enjeux de cette campagne.
L’Express: Avec 821 millions $ de déficit annoncés mi-2009, puis un surplus estimé d’abord à 90 millions $ en octobre puis a 290 millions $ en février avant la dernière annonce de David Miller, comment qualifieriez la façon dont est géré le budget de la ville?
Joe Pantalone: On a un budget de 9.2 milliards $ cette année, plus important que l’année dernière. Tout repose sur des prévisions. N’importe quelle entreprise vous dira qu’avoir une variation de 1% est raisonnable, il faut prendre en considération qu’on gère des milliards et que ce sont juste des prévisions. Les gens qui connaissent l’Hôtel de Ville et le gouvernement savent ça.
Q: Pourtant un économiste de l’Université de Toronto, spécialiste en économie urbaine, disait, la semaine dernière, que cela reflète une certaine incompétence dans la gestion du budget.
R: Le budget est un processus très transparent, le gouvernement fédéral ou le gouvernement provincial ne sont pas aussi transparents, ils ne font pas des discussions pendant 5 mois, ils font une annonce quand tout le processus est terminé. C’est parce qu’on est très ouverts que les gens pensent que quelque chose ne va pas.