Une reprise économique grâce à une croissance entre 3 et 4%, telle est la prévision que Stéfane Marion, économiste et stratège en chef de la Banque Nationale, est venu présenter au Club canadien de Toronto, mercredi dernier. Mais ne nous réjouissons pas trop vite, une crise structurelle liée aux départs en retraite des baby-boomers est à prévoir d’ici cinq ans.
Les prévisions sont plus optimistes que l’an dernier. La croissance devrait être au rendez-vous en 2010 avec une hausse du PIB entre 3 et 4%.
«Les fonds injectés par les gouvernements ont évité que la crise de confiance se transmette à l’économie réelle», soutient l’économiste (rappelons que c’est le porte-parole d’une banque qui parle).
L’année 2010 va être soutenue par les budgets votés, mais pas dépensés, en 2009. «Le temps entre la prise de décision et le déblocage des sommes est long. Il reste donc 10 milliards $ à dépenser cette année, soit un total de 30 milliards $», explique Stéfane Marion.
Pas de bulle chez nous
Dans l’ensemble, l’économie canadienne a moins été touchée que celle des États-Unis. «Nous n’avons pas vécu de bulle immobilière aussi importante. Et actuellement, la baisse du taux d’intérêt assure la vigueur des prêts bancaires et le prix des maisons a retrouvé son niveau d’avant crise.»
Au niveau international, le commerce a déjà repris. Certaines économies en Asie ont dépassé leur niveau de production d’avant crise et soutiennent la croissance mondiale.